
L’évasion du mois : Nevada de Laure de Clermont-Tonnerre.
Un triste constat. Un lieu silencieux. Un personnage principal à l’interprétation etouffée et explosive. Il n’en fallait pas plus pour me donner envie d’aller voir le premier long-métrage de Laure de Clermont-Tonnerre, perdu dans une prison, elle-même perdue dans le désert du Nevada. Le film évite le cliché du film d’évasion pour se pencher sur la vie des Mustangs sauvages et de l’amour indispensable que les détenus trouvent en ces bêtes. Une occupation qui peut ressembler à un sentiment de liberté associé à l’espace libre du désert. Un échappatoire nécessaire au beau milieu du néant. Sans surprise, on suit le personnage principal, perdu et sans objectifs, qui va comprendre que son seul ami n’est pas un humain. Lui ne le juge pas. Nerveux et libérateur, Nevada est un bon film, avec le minimum nécessaire au fait qu’il puisse en être un.