Quand la muse tangue…
Je ne vois pas. Non, je ne vois pas où voulait en venir Laure de Clermont-Tonnerre avec ce « Nevada ». Pour le sujet, ça va, c’est clair. Un homme en quête de rédemption trouve une voie de sortie...
le 25 juin 2019
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Le premier film de Laure de Clermont-Tonnerre vaut principalement par son aspect documentaire. Les images de grands espaces américains sont magnifiques, les mustangs sont très bien filmés et le visage même de Matthias Schoenaerts semble être un objet que la caméra décrit avec attention et objectivité.
Nevada, qui s'intéresse à un programme de rééducation des détenus par le dressage de chevaux, est tourné dans le pénitencier qui accueille ce programme, et certains de ses acteurs sont d'anciens détenus. Tous ces éléments contribuent à donner au film une patine à la fois brute et très séduisante.
Le rapport du personnage à son cheval est évidemment cousu de fil blanc (le cheval sauvage comme allégorie de la liberté, le dressage comme une thérapie conduisant à la maîtrise - et l'estime - de soi), mais l'interprétation de Schoenaerts est tellement habitée qu'on se laisse embarquer dans cette belle histoire, même si les quelques péripéties carcérales n'ont guère d'intérêt.
Un beau film à ranger aux côtés du magnifique The rider de Chloé Zhao dont il est proche par le style et les thématiques abordées.
Créée
le 25 juin 2019
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