La saga Need for Speed en jeu vidéo, ce sont des poursuites endiablées, des cascades de folies, et surtout un plaisir de jeu ultime. Le premier opus, qui date quand même de 1994, s’est vu évoluer au fil du temps en donnant des suites incroyables, et atteindre absolument toutes les consoles possibles. Une énorme licence appartenant à Electronics Arts. Alors pourquoi attendre 20 ans pour transposer ce prétexte à un film d’action bien fun ? Alors que sortent des Mortal Kombat, Resident Evil ou encore Mario Bros entre-temps ? C’est pas grave, nous y voila. Délectons-nous de crash de bagnoles, de courses furieuses…

Seulement, après visionnage, on aurait tendance à se poser la même question que pour les Street Fighter, Max Payne et autres Resident Evil (oui encore lui, mais il va y en avoir six quand même !) : pourquoi ? Pourquoi avoir adapté Need for Speed ? La réussite principal d’un genre de film comme celui-là, c’est de faire des scènes d’action qui envoie le steak, et pas qu’on est l’impression d’assister à des balades ! Ça manque de tonus, de peps, de… vitesse ! Des plans de caméras bizarres, une vue embarqué qui sert strictement à rien, bref la réalisation de Scott Waugh (ancien cascadeur !) est si platonique qu’on regarde des poursuites sans être plongé véritablement dedans. Pourtant, ce ne sont pas les voitures explosées qui manquent.

La faute aussi à un scénario si pauvre qu’il tiendrait dans le rétroviseur d’une Clio rouge trois portes. Aucun des personnages nous donne envie de les suivre, car ils n’ont tout simplement aucun background, et encore moins de but. Juste le héros qui cherche à venger la mort de son ami. Basta ! D’accord, l’histoire n’est pas vraiment le point où on attend l’originalité, mais quitte à faire du mauvais, mettez-nous du cliché bien poussé ! Qu’on puisse vomir sur quelque chose, et pas dans le vide ! Et dire que ce sont deux frangins qui nous ont pondu ça…

Quant au personnage joué par Mickael Keaton, évitons le sujet. Déjà parce qu’il ne sert franchement pas à grand-chose, et qu’il en fait juste des tonnes à la fin, nous rappelant sans cesse que l’enjeu n’est peut-être pas dans celui qui va gagner la course finale, mais dans la résolution d’une enquête vieille de deux ans. Merci mec, on avait suivi, c’est pas 2001 l’Odyssée de l’espace non plus !

Mais du coup, dans tout ce dégueulis déversé sur cette énième adaptation ratée d’un jeu vidéo, y’a-t-il un ou deux bons points ? La réponse est oui, et il y en a un maouss kosto ! Il tient en trois mots : Aaron "Bitch" Paul ! Dès sa première apparition à l’écran, l’acteur envoûte le spectateur, pour ne plus le lâcher une seconde. Dès le début, on sent déjà que tout le film va porté sur ses épaules. Qu’il soit badass ou triste, le Jesse Pinkman de Breaking Bad nous prouve que son talent est phénoménal, sans limite. S’il n’y avait qu’une seule raison de voir ce film, ce serait pour son interprétation exemplaire dans une histoire qui nous intéresse sept minutes. Et encore.

Ceci dit, l’alchimie avec sa partenaire, Imogen Poots (28 semaines plus tard, Fright Night) est pas trop mal faite. Par ailleurs, les décors extérieurs sont plutôt chouettes, bien choisis par rapport au jeu vidéo, et les caisses sont juste ultra sublimes. Même en étant pas fan de voitures, on peut trouver que certaines d’entre-elles sont de purs chefs-d’oeuvre.

En tout cas, une chose est certaine : ce n’est pas la saga Fast and Furious qui doit s’en faire. Même s’ils abusent un peu trop des images de synthèse dans leurs scènes d’action (alors que Need for Speed s’évertue à rester "à l’ancienne", un excellent point pour lui), ils éclatent littéralement leur concurrent en terme d’immersion. Justin Lin powa !

POUR LES FLEMMARDS : Aaron Paul est l’unique raison de voir ce film. Les courses-poursuites sont monotones malgré des crashs et cascades à gogo. Et son scénario inexistant ainsi que son casting immonde n’arrange rien.
Djack-le-Flemmard
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le 11 août 2014

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