Écrivain et producteur de cinéma, entre autres activités, Genki Kawamura a réalisé son premier long-métrage en adaptant son propre roman, en partie inspirée par sa grand-mère. Un sujet très personnel, donc, autour de la maladie d'Alzheimer et plus largement de nos existences, régies par les souvenirs que nous gardons et ceux que notre inconscient nous fait oublier. Le film a de quoi désorienter, surtout dans ses premières minutes, rappelant parfois la façon dont The Father de Florian Zeller nous égarait dans le labyrinthe de l'esprit d'un esprit rongé par la sénescence. N'oublie pas les fleurs ne joue cependant pas excessivement de sa virtuosité formelle, dans le flou entretenu entre rêves et réalité, flashbacks et moment présent, Derrière les errements de la mémoire, c'est d'une relation mère/fils dont il est fortement question, le film évitant de faire de la femme qui entre dans une brume profonde un être parfait. La pudeur règne le plus souvent mais quelques scènes s'avèrent plus démonstratives et le mélodrame reprend alors les rênes, avec moins de délicatesse que dans la majeure partie du long-métrage. Il reste par ailleurs des zones d'ombre dans le récit qui finissent par laisser mi-séduit, mi-insatisfait. Quant à la question de savoir si N'oublie pas les fleurs restera dans la mémoire du cinéma, toute réponse serait irréfléchie.

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le 17 févr. 2023

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