Mieux vaut tard

En 1999, peu de temps avant des choix de carrière autrement plus bad ass, comme Gladiator ou Master and Commander, Russel Crowe payait ses factures avec Mystery, Alaska. Un petit hockey-fan-film drôle et familial, passé en mode furtif sur une majeure partie des écrans radar (dont les miens et je vais d'ailleurs profiter de cette parenthèse pour remercier le tout SC pour des découvertes comme celle-ci). Le film est réalisé par Jay Roach dans un décor naturel des plus sublimes, l'Alaska. Jay Roach est le gars qui a pondu Austin Powers et Meet the parents. Peut-être est-ce d'ailleurs le fait d'être sorti entre ces deux là, qui a rendu Mystery, Alaska moins fédérateur mais toujours est-il qu'on se retrouve ici avec un humour moins con que dans les deux précités et un genre très feel good. Pour le coté sportif du métrage, j'imagine que les fans de hockey y trouveront leur compte mais rassurez-vous les autres, pas la peine de suivre assidument la NHL pour apprécier un temps soit peu l'histoire de cette équipe de cambrousards qui va défier les pros. C'est du David contre Goliath comme on n'en a vu moult dans les films de ce genre. Sauf que celui ci, n'est pas spécialement prévisible, bien que fort convenu quand même et qu'il ne verse pas, non plus, dans un genre niaiseux réservé exclusivement au moins de 12 ans. Que du contraire ! À travers les choix de chacun, l'écriture apporte une réflexion intéressante et intelligente de la vie quand on habite un petit village paumé aux confins de l'univers. Le tout étant interprété de manière très juste par une kyrielle de seconds couteaux qui, entre temps, auront plus ou moins percé en tant que ... second couteaux ! Je pense surtout ici à Kevin Durand ou encore Hank Azarias. En somme, un agréable morceau de pellicule rempli de bonnes gueules qui ne méritait sûrement pas autant de mépris.