Drôle, borderline, totalement délirant et WTF, bref à l’image d’une prod’ Troma.

Avant-dernière production en date chez Troma, juste avant le foutraque Shakespeare's Sh*tstorm (2020). Il s’agit aussi du tout premier film brésilien à rejoindre l’écurie Troma et premier long-métrage pour Fernando Alle.


Mutant Blast (2019) pourrait être comparé à une production Marvel, sans argent, sans tête d’affiche, sans SFX digne de ce nom, mais avec des superhéros totalement WTF et improbables.
Le film nous plonge en plein cœur d’une chasse à l’homme. Une cellule militaire en charge d’expériences scientifiques pourchasse un soldat et un homme à la force surhumaine. Une apocalypse zombie se propage suite aux expériences, mais après l’explosion d’une bombe nucléaire, tout ne va pas se passer comme prévu…


Disons-le clairement, ne vous attendez pas à du grand cinéma. C’est cheap, sans le sous, les costumes en spandex en provenance direct de La Foir'Fouille détonnent dans ce film d’action mêlant la SF et l’horreur. Le film part en vrille continuellement (on passe d’un monde à l’autre, lors d’une séquence, on est carrément au Moyen-Âge), mais en même temps, fallait-il en attendre autre chose de la part d’une production Troma ? La réponse est non.


Le film nous offre à voir un magnifique bestiaire (suite aux radiations de l’explosion atomique), on retrouve pêle-mêle,


un « rat-main » (un rat qui pousse sur la main du héros), une troisième oreille qui pousse dans le cou de l’héroïne, un autre avec une corne de rhino sur le front, ajoutez à cela, une maman rate géante (de 2m) qui tue ses ennemi grâce à… son lait, ainsi qu’une espèce de bouse radioactive (un croisement entre un canard vorace et une bouse aux dents acérées, ça donne quelque chose comme une "Crotte-Zilla") ! Sans oublier le meilleur pour la fin, un homme-homard prénommé Jean-Pierre (et qui parle français dans la V.O.), suivi de près par un dauphin armé d’un katana !


(non, vous ne rêvez pas, il ne s’agit pas d’une production Sushi Typhoon).


Si le film met énormément de temps à démarrer, il faut bien admettre qu’à partir de la seconde partie, dès que le bestiaire est en place, le film devient tout de suite plus drôle, en grande partie grâce à la performance de Jean-Pierre et sa réplique culte (qu’il répète un nombre incalculable de fois), à savoir : « Les dauphins sont des fils de pOUte ! » (en français dans la V.O.).


Drôle, bordélique, borderline, totalement délirant et WTF, bref à l’image d’une prod’ Troma. D’ailleurs, que serait un film Troma sans le caméo de Lloyd Kaufman. Mention spéciale au combat final entre le homard et le dauphin, ainsi qu’aux excellents make-up effects qui nous offrent d’impressionnantes séquences sanguinolentes et craspec.


Découvert dans le cadre du "Sadique Master Virtual Festival"


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


« Les dauphins sont des fils de pOUte ! » (en français dans la V.O.)


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le 18 oct. 2020

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