Après un parcours du combattant au milieu des navets et autres DTV saturant le marché, un retour salutaire aux années 80 était de mise. Et en cherchant Mutant world pour lui infliger la correction qu'il méritait, voilà que je tombe sur un copié collé d'alien bien moche qui titre Mutant, forbidden world ! Par ici mon chou !


Mutant, c'est à la fois un nanar et un film bis attachant. Il commence toutefois comme un sale nanar ennuyeux avec une course pousuite en vaisseaux spatiaux qui alterne les plans de cockpit en prise de vue réelle (avec les boutons qui clignotent) et les vaisseaux, des maquettes grossières qui tirent des boules roses en dessin animé. Ouch, Star Wars, c'était très beau avant la remasterisation... Mais qu'à cela ne tienne, on entre bientôt dans le vif du sujet, à savoir un labo en demande d'assitance suite à un incident de laboratoire. A partir de ce moment, le film n'hésite plus à aller dans le gore, en nous balançant des kilos de barbaque de cobayes mis en pièce, suivis par les morts, que le métabolisme du monstre rend particulièrement crades. C'est cette petite méchanceté du script, les trucs dégueulasses qu'il met en place, qui peuvent apporter un atout charme à Mutant, ainsi que ce côté délicieusement année 80, dans l'esthétique futuriste (éclairages connotés et bien gérés) autant que dans les clichés de remplissage (ah, la séquence douche avec un petit saxophone ;). Sans jamais révolutionner le genre, le film se prête à quelques petites initiatives intéressantes (sortie sur la planète désertique, mises à mort violentes, petit mystère sur les possibilités d'évolution de la créature...) qui donnent au spectacle suffisamment de saveur pour flatter la nostalgie sans dépayser pour autant. Il faut aussi mentionner plusieurs séquences de douches avec le personnel féminin en nu intégral, dont une séquence de décontamination particulièrement voyeuriste où tout le personnel féminin se met en petite tenue pour un éclairage aux UVs, suivi bien sûr d'une fouille corporelle approfondie réalisée par notre bestiole échaudée (demandez vous ce qu'elle regarde pour nous faire un sourire pareil). La petite récréation vintage plaisante.

Voracinéphile
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le 28 sept. 2015

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