Ouais...
Ouais, ouais, ouais...
Bon, c'est quoi ce bordel ?
Je ne sais pas trop comment noter cet OVNI tant sa transition narrative brutale l’écarte des démonstrations habituelles. Pourtant le début se trouve être assez classique. Le concept du temps, principale thématique du film, est questionné par des jumeaux, convoquant une multitude de philosophes qui apportent leur contribution à une définition métaphysique complexe. A cela, le fond s’accorde avec la forme : les décors naturels étant les témoins du temps passés, Robert et Elena s’y complaisent, vagabondent entre champs et forêts, afin d’en tirer plus qu’une théorie. Les jeunes expérimentent, se veulent cruels en jouant avec ceux qui les entourent.
Le film est contemplatif. Plutôt joli, Philip Gröning jongle entre d’immenses panoramas baignant dans la lumière et de gros plans proches de la chair, accentuant cette dérangeante tension sexuelle. Ça révise, ça parle de fesses, ça achète de l’alcool à la station du coin – qui est l’arche civilisationnelle de tout le film - gérée par des connaissances, bref, ça fait des trucs d’ados. Longuet sans être déplaisant, l’on se demande quand même comment le récit pourrait tenir ainsi 1H30 de plus sans agacer le spectateur.
Puis vint l'acte 2. Sans transition, voici mes quelques réactions à chaud concernant ces dernières séquences, mais surtout une en particulière que je m'abstiendrai de divulguer, mais dont vous pouvez retrouver les tenants dans l'espace "actions du films", si vraiment 3 heures c'est trop pour vous :
Mais pourquoi ils font ça, laissez le tranquille. En fait ils sont complétement cinglés. Non...Ils vont pas faire ça quand même ? Ha bah si, ils le font. Bon, en même temps, on s'en doutait hein. Qu'est-ce que je suis en train de regarder bon sang ?
Mais qu’est-ce qu'il vient de se passer ? Film, qu'as-tu voulu me dire ? Bon ok réfléchissons. J’ai cru entendre par le biais de Robert que la philosophie consiste à théoriser pour ensuite la mettre en action. Ces actes virulents sont peut-être le paroxysme de l’expérience, permettant de questionner son existence et d’en mesurer les futures conséquences, attribution propre à la définition du temps.
Ouais… Même moi j’ai du mal à y croire. Surtout que cette deuxième partie s’amorce brusquement, sans réelle transition.
Tout ça pour un bac de Philo…