Avec I, Daniel Blake, Ken Loach signe encore un film magnifique.
Toujours au plus proche de la réalité, les histoires de vie qu'il raconte, pleines d'injustices et socialement douloureuses nous tordent toujours les boyaux. Impossible de ne pas pleurer.
I, Daniel Blake, n'y coupe pas.
On suit cet homme en galère, avec ce qui s'apparente au Pôle Emploi chez nous. Il est seul, il est vieux, il est malade. Personne ne lui vient en aide, le système aseptisé et formaté dans lequel il évolue le déshumanise. C'est un numéro, un vieux numéro rouillé et inadapté. C'est injuste et c'est difficile à voir, tant de solitude et d'épuisement. On a furieusement envie de l'aider ou de retourner le Pôle Emploi (tout est bon à prendre pour sortir de cette situation horriblement dérangeante). Lui, malgré ses difficultés, trouve l'énergie et le temps d'aider les autres. S'en suit alors une touchante histoire d'amitié, un échange simple et beau qui redonne un peu espoir en l'humanité. Mais quand arrive enfin le moment où c'est lui qui trouve de l'aide, c'est...
Non, je ne vous spoile pas. Mais les histoires de Ken Loach finissent rarement en compte de fée.