Sincère et maladroit. Combien de fois les premiers long-métrages, surtout réalisés par des acteurs (trices), débutant à la réalisation, ne sont-ils pas affublés de ces qualificatifs passe-partout, qui reflètent cependant une assez commune impression ? Mi iubita mon amour, écrit par Noémie Merlant et Gimi Covaci, l'autre protagoniste de cette romance, a pour atout principal son authenticité, quasi documentaire, sur la vie d'une communauté Rom ... en Roumanie, en se délestant de tout poncif. Roms vie ouverte, le choix d'y intégrer 4 jeunes femmes françaises en galère y crée un contraste et un semblant de choc des cultures qui n'est pas sans piment. Malheureusement, si la facture est correcte du point de vue technique, le scénario emprunte parfois des voies peu approfondies qui se terminent en impasse (la voiture volée, la dette des Gitans ...). L'histoire d'amour est traitée avec pudeur mais malgré son caractère improbable reste convenu dans l'ensemble même s'il n'y a rien à reprocher à ses interprètes. D'un autre côté, le film échoue totalement, sauf dans ses premières minutes, à restituer un esprit de bande à ces quatre "touristes" dont chacune, à part évidemment son héroïne principale, ne sert que de faire-valoir sans avoir le loisir d'exprimer une véritable personnalité. Inégale et spontanée, tiens, pour rester dans les clichés liés aux premières œuvres, voici encore deux adjectifs qui collent assez avec le film de Noémie Merlant.

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le 28 juil. 2022

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