Les grands pontes de la Cosa nostra ont mis un contrat sur la tête de Buddy Israel, un flambeur moitié Casanova moitié enchanteur, par contre complètement camé. Parcequ'il peut se mettre à table à tout moment, il doit creuver...avoir mal, souffrir et se vider de son sang. Tandis que les flics le recherchent pour le mettre en lieu sûr, les équipes de méchants débarquent pour semer la pagaille...

Mise à Prix s'assure en premier lieu d'un casting intéressant. L'équipe F.B.I. : Ryan Reynolds ; Ray Liotta et Andy Garcia qui s'impose en exécuteur testamentaire imperturbable. De l'autre côté, Ben Affleck le gangstero-narrateur par qui se fait la présentation de tous les exités caricaturés qui suivent. Rubby interprété par Jeremy Piven, déjà illuminé dans - Very Bad Things - et qui livre ici une prestation grandiose bâtie sur une spectaculaire arrogance entrepiquée de dépression. Le duo de putes lesbiennes, l'énigmatique tueur à gages dont la lame est planquée dans la manche, le psycho déguisé, et surtout la bande des exacerbés punkie-skinheads.

Mais ce film ne se résume pas seulement à nous faire voir des flics et des gangsters, des gentils et de vilaines teignes... Tarentino lui-même aurait presque pu être derrière la caméra.
L'entrée en matière fait défiler les persos et leurs pires sales coups. De la musique, de l'extravagance, du cynisme, et des éclaboussures. Par ailleurs, les flics mènent une enquête sérieuse, étaillée des arguments du genre...de ce côté, on assiste à un vrai thriller.
L'enjeu est aussi bien machiavélique avec ces 15.000 mecs la bave au coin de la gueule qui se précipitent tous sur la même cible. Des scènes chocs et des fusillades cinglantes comme dans l'ascenceur.

Le récit reste trépidant d'un bout à l'autre. La mise en scène est rythmée par des effets spéciaux, des ralentis mais aussi des images caméra à l'épaule pour une action plus vive, puis surtout des dialogues passionnés, sans détour. La musique est bonne fondant le suspense à l'image.
Pour l'image justement, les quelques paysages d'arrière plan ou aux travers des fenêtres sont comme de vieux posters rajoutés dans le fond du studio ou alors des images de synthèse, c'est un peu moins drôle...

Mais qu'importe, la fin est déchainée, longuement préparée par des avalanches de coups de feux. Du sniper, de la tronçonneuse, des giclées de sang et des mecs qui volent dans tous les sens...avant que les flics ne débarquent pour nous rappeler le côté pollar du film en dégainant une conclusion fracassante. Bravo !
FPBdL
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes - Liste participative - La tronçonneuse comme source d'inspiration et Top 20 gros potentiel.

Créée

le 6 févr. 2013

Modifiée

le 6 févr. 2013

Critique lue 624 fois

8 j'aime

5 commentaires

FPBdL

Écrit par

Critique lue 624 fois

8
5

D'autres avis sur Mi$e à prix

Mi$e à prix
oso
8

Une poignée d'Amphet' avec ton Choco BN

Si t'aimes les bobines burnées où les impacts de balle font vraiment mal, où les personnages sont tous aussi barrés les uns que les autres et surtout où la réalisation impeccable n'est pas juste un...

Par

le 4 janv. 2015

23 j'aime

5

Mi$e à prix
Sergent_Pepper
6

À fond la forme

Après Narc, joli polar ténébreux, Joe Carnahan rempile sur le même créneau, mais dans un état d’esprit différent. Les séquences un peu poussives qu’on pouvait reprocher à son précédent opus, à savoir...

le 18 avr. 2018

17 j'aime

10

Mi$e à prix
Buddy_Noone
5

Haut les flingues

Un illusionniste de Vegas, de mèche avec la pègre, devient le principal témoin dans un procès contre le dernier parrain de la cosa nostra. Sa tête est alors mise à prix par le-dit parrain qui...

le 4 nov. 2014

13 j'aime

3

Du même critique

Alien - Le 8ème Passager
FPBdL
9

Maman nous a fait faire une grosse connerie !

- Alien : le 8ème passager -, premier volet de la plus terrible saga de Science-fiction de tous les temps, le seul Ripley Scott Film d'ailleurs avant que se succèdent James Cameron, David Fincher, et...

le 19 mars 2014

69 j'aime

5

Valse avec Bachir
FPBdL
10

J'aime pas les claques, mais pour le coup j'en reprendrais bien un peu...

- Valse avec Bachir - m'est tombé dessus sans crier gare et m'a bien secoué. Il m'a littéralement baffé et rebaffé, et les traces sur ma joue resteront je pense un bon moment. J'appuie sur Play, sans...

le 12 janv. 2014

55 j'aime

5

Le Tombeau des lucioles
FPBdL
8

Gamine, retourne dans ta poubelle !

Comme Clint Eastwood le fera plus tard avec - Lettres d'Iwo Jima - et peut être s'en est-il inspiré, - Le Tombeau des Lucioles - montre la seconde guerre côté japonnais. On a affaire à un...

le 16 janv. 2014

50 j'aime

5