ALERTE SPOILER !! Si vous n'avez pas vu le film et continuez tout de même à lire cette "critique", TANT PIS POUR VOUS NAH
Plutôt que de sortir torches et autres attirails de lynchage (j'ai la fâcheuse impression d'avoir déjà recouru à ce procédé introductif) en voyant ma note honteuse, ça serait formidable si vous me donniez les éléments pour comprendre la transcendance du film.
Parce que j'ai beau avoir apprécié:
- la photographie
- les acteurs
- la tension (trouvable dans n'importe quel autre polar cela-dit)
- le réalisme, évoqué par la vision d'une police dépassée par les
événements, qui se met à faire n'importe quoi pour faire avancer
l'enquête, comme inventer des preuves ou être incroyablement brutale
(d'ailleurs j'ai pas compris pourquoi le bad cop ne se fait pas
réprimander après avoir foutu le dawa dans le resto), et l'opinion
publique qui en résulte
- les différences ville/campagne, passage d'époque et changements de
comportements
- que l'enquête n'aboutisse pas (enfin c'est aussi très frustrant)
je ne vois honnêtement pas pourquoi il est autant adulé et ses atouts pour une revoyure. Vraiment, c'est ce genre d’œuvres qui me font remettre en question mes goûts, jusqu'à mon existence :|
Par exemple, vers la moitié je me disais "mais je me suis trompé de film ou quoi ?", puis "t'inquiète, ça va bien décoller à un moment vers quelque chose de grandiose", pour justifier cette moyenne aberrante de 8.6 chez mes éclaireurs.
Deux choses m'ont quand même vraiment fait tilter:
L'aveu de l'autiste. On a compris même avant son discours qu'il n'est pas le tueur, mais un témoin. D'accord deux flics sont incompétents, mais le troisième (plus sagace rappelons le) a entendu l'aveu. Donc ressortir ça trois plombes plus tard pour relancer l'enquête, franchement mouais.. Je comprenais pas pourquoi il ne partait pas tout de suite sur cette piste (c'était carrément clair).
Justement quand ils l'interrogent de nouveau, en lui montrant la photo du suspect. Sa réaction (il dit quelque chose comme "Aa Aa cet homme... cet homme... jeté dans le feu...") peut dire deux choses (s'il reconnaît l'homme comme le suspect et que ce n'est pas juste une personne lui ressemblant):
- L'homme sur la photo est bel et bien le tueur, mais l'autiste (désolé je retiens rarement les noms coréens) est en état de choc et n'arrive pas à le leur dire. Le problème est que ce qu'il dit n'a pas lieu d'être à moins que l'homme soit aussi responsable de ses blessures (visage et mains brulés). Jusque là ça peut être plausible, sauf que c'est totalement incohérent avec son aveu dans les bois, où il n'est pas affecté par le souvenir du tueur.
- L'homme sur la photo n'est pas le tueur mais est responsable de ses blessures. Okay ça va être compliqué d'en apprendre plus vu qu'il va tout de suite se faire dégommer par un train, et ce n'est absolument pas une preuve de non-culpabilité, mais c'est quand même vaguement intéressant pour la suite de l'enquête non les cocos ? Je dis ça, je dis rien, peut-être que le suspect n'aurait alors pas pris une pareille dérouillée dans le tunnel.
En résumé, un bon film, dont quelque chose m'échappe tout de même.