Tous les ans, je me fais un film des studios Disney de la période 1945/1950 : c'est histoire de me dire "ok, je les ai tous vu" mais j'y vais à petite dose, parce qu'hormis Le Crapaud et le Maître d'Ecole c'est jamais fameux.
Et à chaque fois, c'est la même marmelade, je me dis "allez, ça va être sympa" je me plonge dans l'ambiance des films Disney des années 40, le graphisme spécial de l'époque, les dessins travaillés, la caméra multiplane, les chansons chantées par des chorales de voix... et au bout de dix minutes, je constate que je m'ennuie profondément.
Si La Boite à Musique était inégal, il avait pour lui un chouette segment avec Pierre et le Loup, dans Mélodie Cocktail, j'ai l'impression qu'ils raclent les fonds de tiroir des "idées qu'on a pas pu mettre pour Fantasia" couplé à "ces trucs qu'on a pas pu mettre dans les autres films" et ça donne une compil de courts relié entre eux pour aucune raison et plutôt fadasses. Allez, je vous fait le récapitulatif :
C'est un souvenir de décembre : Petit segment pas extraordinaire avec un couple qui patine sur un lac, se balade à traineau et... purée ça ressemblait vraiment à ça décembre avant le réchauffement climatique ? Je suis jaloux. Bref, c'est mignon mais ça va pas très loin.
Bumble Boogie : Un "fantasia-like" autour du "vol du bourdon" avec une mouche prisonnière d'instruments de musique. Sympa.
Johnny pépin-de-pomme : Non seulement c'est anecdotique, mais la dimension "biblique" d'un personnage typique de l'histoire de la colonisation des USA, ça prend vraiment pas sur nous. Bon, y a un caméo de Tic (ou de Tac.)
Petit Toot : Je me suis dit "ha, mais je l'avais vu gamin celui-là" et ouais. C'est l'histoire super prévisible d'un petit bateau qui fait des bétises, puis fini par sauver un paquebot et tout le monde est content.
A la gloire d'un arbre : Sympa si on aime vraiment l'ancien Disney et les beaux graphismes. Mais je suis persuadé que je vais finir par l'oublier
C'est la faute de la Samba : On est plus vraiment dans "le fond de tiroir de Fantasia" mais dans "le fond de tiroir de Saludos Amigos" Ca reste rigolo mais on se demande ce que ça fait là. Bon, au moins Donald ne drague pas comme un gros forceur, donc c'est ok.
Pecos Bill : Pour le coup, ça m'a un peu réveillé, parce qu'on partait sur un truc plus proche de Tex Avery avec un Cowboy tellement badass qu'il chevauche les tempêtes et creuse le grand canyon. Sans faire exprès. Mais la fin est plutôt tristoune (saloperie de cheval). Et puis l'intro avec les gamins qui font des réflexions au milieu d'acteurs déguisés en cowboy, façon Disney Channel, ça fait teelllement vieillot, et teeeeellement cringe.
Bon, bah, il me reste plus que Saludos Amigos et Coquin de Printemps et j'ai fini cette période. Et j'suis pas pressé pour le coup.
Est-ce que je le montrerais à des enfants ? : Non. Je regarde ces films dans un but historique... et par défi. Mais ça vaut vraiment pas le coup de tous les faire.
Possibilité de remake/suite : Plus j'en regarde, plus je me dis que Disney a bien fait d'abandonner le concept. Le fait qu'on puisse les trouver sur Disney+ et qu'ils n'aient pas tout bazardés en mode "c'est des vieilleries que personne ne regarde" est déjà un miracle en soi.
Le détail qui me titille : Qui déclare qu'à tel ou tel endroit la glace est fine afin d'y poser un panneau ?
Suis-je le seul ? A m'être demandé pourquoi on avait une pancarte "attention ce film montre des représentation datée de l'époque" au début. Je m'attendais à des caricatures super racistes et au final, c'est juste une scène montrant des indiens dans le segment Pecos Bill. Mais bon, mieux vaut ce carton que de censurer le contenu ou de ne pas assumer ses vieilleries. Donc, bon.