Maxime
6.8
Maxime

Film de Henri Verneuil (1958)

Maxime sert d'entremetteur à un ami pour séduire la belle Jacqueline. Mais il tombe amoureux d'elle et réciproquement. Le film fait partie des oeuvres oubliées et méconnues d'Henri Verneuil, tournée avant Le grand chef et La vache et le prisonnier. Un long-métrage amer sur les derniers feux de la Belle époque et l'automne d'un homme désargenté qui croit vivre un dernier amour. Plus dure sera la chute. Alors que le "Gai Paris" fait la fête chez Maxim's ou s'offre des robes de Chez Poiret, un mode de vie court vers sa fin, puisque 1914 est déjà bien avancé. Commencé sur le ton de marivaudage, le film se déplace progressivement sur les chemins de la mélancolie et de la nostalgie d'une jeunesse insouciante. La reconstitution de cette période est élégante, jamais pesante, et si la mise en scène de Verneuil est simplement correct, elle est rehaussée par les dialogues scintillants de Jeanson. Par exemple, ceci : "Je n'ai eu qu'un homme dans ma vie et encore, je compte large." L'interprétation de Michèle Morgan, subtile, et surtout de Charles Boyer, émouvante, sont au mettre au crédit du film. Moins les seconds rôles, avec une Arletty qui n'est pas loin de se caricaturer et Félix Marten, au jeu anachronique dont la gouaille et le vocabulaire tendent à le rapprocher de Belmondo. Nonobstant, Maxime est une très belle surprise.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Créée

le 7 févr. 2018

Critique lue 836 fois

1 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 836 fois

1

D'autres avis sur Maxime

Maxime
Cinephile-doux
7

La fin d'une belle époque

Maxime sert d'entremetteur à un ami pour séduire la belle Jacqueline. Mais il tombe amoureux d'elle et réciproquement. Le film fait partie des oeuvres oubliées et méconnues d'Henri Verneuil, tournée...

le 7 févr. 2018

1 j'aime

Maxime
ilnyakemaille
7

Critique de Maxime par ilnyakemaille

des dialogues savoureux de Jeanson à déguster avec gourmandise un étonnant pré-générique ; démonstration des défilés d'amitié franco-britannique précédant des catastrophes mondiales à la fois enlevé...

le 3 avr. 2022

Maxime
estonius
4

Plus ça avance et moins c'est bon

Curieux comme l'opinion sur un film peut évoluer au fur et à mesure de son déroulé. Au début ça semble pas trop mal, à la moitié du film c'est ni bien ni mal, c'est donc moyen et la dernière...

le 14 déc. 2018

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13