1984, la France de Mitterrand. Toute une époque, celle de mon enfance.
Une autre façon de vivre. Une autre manière de parler. Des expressions à se tordre de rire (le mythique « ferme la porte! Y’a des r’nards! »)
Et pourtant derrière les dialogues et la roublardise on voit une détresse, des galères, des plans foireux. Deux potes qui cherchent à s’en sortir de manière plus ou moins honnête.
La crise économique des années 70 n’est pas très loin. Finalement il y a des choses qui n’ont pas changé.
40 ans après toujours difficile de joindre les deux bouts quand on est jeune et sans diplôme, surtout à Paris.
Les déambulations des deux protagonistes les amènent jusqu’à New York d’où le titre d’ouverture de Téléphone.
Ce n’est pas un chef d’œuvre mais ce film a de la sympathie à revendre et les dialogues sont savoureux à souhait («elle est coiffée comme un d’ssous de bras »).
À voir et revoir sans modération. Les fabuleuses années 80, ou comment on galérait il y a 40 ans, avant internet et l’euro.