Fred Blake alias Giovanni Manzoni, repenti de la mafia new-yorkaise sous protection du FBI, s’installe avec sa famille dans un petit village de Normandie. Malgré d’incontestables efforts d’intégration, les bonnes vieilles habitudes vont vite reprendre le dessus quand il s’agira de régler les petits soucis du quotidien...


MALAVITA est un bon Luc Besson, même si c'est loin d'être un grand Besson digne de ses films des années 80/90. On est dans la période où Besson a un peu perdu d'estime envers les critiques, que ce soit par rapport à ces dernières réalisations et surtout en raison de son rôle de producteur dans des films uniquement commerciale produit par sa compagnie : EUROPACORP. Ce MALAVITA est une adaptation du livre éponyme, et se range aussi un peu dans le genre de film de mafieux, ce qui explique la présence de Martin Scorsese en tant que producteur exécutif.
On est face à une sorte de comédie qui fonctionne assez bien, avec un ancien membre de la mafia de New York qui s'installe en Normandie avec sa famille sous la protection du FBI. S'ensuit des moments où les mauvaises habitudes de la famille reprennent envers les soucis du quotidien.
Le scénario est assez correcte mais n'est pas très transcendant, surtout qu'il faut attendre un peu pour être vraiment pris. Le tout fonctionne assez bien, aussi bien au niveau des personnages qu'au niveau des péripéties. Après on n'est pas libre de moments un peu lourdingues, surtout en ce qui concerne le contraste entre les américains et les français
Le film tire sa force surtout de son casting et de ses personnages. Robert de Niro est très bon dans le rôle de Giovanni Manzoni, avec un côté décalé avec ses actions peu subtils envers les problèmes quotidiennes, notamment en ce qui concerne l'eau qui coule (il tabasse le plombier, il capture et menace le responsable de la ville...). Et le personnage est aussi plaisant quand il passe son temps à l'écriture pour écrire ses mémoires, surtout le passage où il explique les 10 règles quand on est mafieux. Par contre dans la VF, l'interprétation n'est pas aussi forte surtout en raison de l'absence de Jacques Frantz.
Puis on a Michelle Pfeiffer qui s'en sort bien aussi, jouant la femme du mafieux qui a un peu de caractère. Mais on ne ressent pas le côté femme forte comme le sont les autres personnages de Besson dans ses films. Le côté femme forte se ressent surtout avec la fille Belle. Les deux enfants sont aussi assez bons, avec également chez eux un côté peu subtil pour régler leur problèmes, surtout à l'école. On ressent également un peu d'attachement aux enfants, surtout Belle et son histoire avec son prof de math.
Et on a Tommy Lee Jones qui est très bon dans le rôle de l'agent du FBI et qui offre un duo amusant avec De Niro, que ce soit durant la scène où il s'intéresse aux écritures de Giovanni, ainsi que le passage au festival des grands classiques américains.
Le tout est fun, avec de l'action jouissif à la fin, des répliques drôles comme "Putain", ainsi que la référence aux AFFRANCHIS de Scorsese durant la scène du festival.
La réalisation de Besson est très bonne, et la musique est très cool avec un côté jazz.
Un bon Besson, mais pas un grand Besson. Mais bon, ça reste 1000 fois mieux que les suites catastrophiques d'ARTHUR.

Créée

le 22 oct. 2020

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