Keep walking
Le retour à la maison s’avère plus difficile que prévu. Certains s’égarent en chemin et d’autres se désintègre sur cette même route. Antoinette Boulat, connue dans la direction de casting, passe pour...
Par
le 9 mars 2022
1 j'aime
C’est le premier long métrage de Antoinette Boulat. Il a écrit le scénario avec Anne-Louise Trividic. Ma nuit a été présenté hors-compétition à la Mostra de Venise.
Dans sa réalisation, Antoinette Boulat a voulu montrer la jeunesse désœuvrée de nos jours. Nous allons donc être au contact de Marion. Celle-ci, du haut de ses dix-huit ans, va désembuer dans la nuit. Elle va errer sans aucun but réel. Son unique volonté est de tuer le temps avant que ça ne soit l’inverse. Ma nuit va donc être rythmé au fur et à mesure des rencontres. Il n’y a pas réellement de fils conducteur concret.
Cette mise en forme permet une certaine liberté afin d’explorer les différentes problématiques de la jeunesse. N’ayant pas de quête, Marion peut prendre le temps de s’ouvrir à nous. Cela aura toutefois ses points négatifs. Tout d’abord, car cela peut perturber au commencement. On ne sait pas vraiment où on va et pourquoi nous la suivons. De plus, cela n’aide pas quand il y a un temps mou. Il aurait peut-être fallu exploiter plus profondément le deuil de sa sœur. Cet élément n’est utilisé qu’à quelques reprises. Lorsque c’est le cas, cela permet d’avoir des passages émouvants.
La bande originale va être particulièrement soignée afin d’accompagner Marion durant cette traversée de Paris. Le style sera plutôt baroque pour faire ressortir la puissance de ses émotions contenue. Comme si la musique exprimait ce qu’elle n’arrivait pas à dire. Pour nous ravir encore plus, le paysage parisien est plutôt bien exploité. Que ce soit dans les quartiers plus sensibles pour se fournir en substance illicite, ou sur les berges d’un canal, l’ambiance de chaque lieu ressort comme il faut.
Si la dynamique arrive à se tenir c’est en grande partie grâce à Lou Lampros. La jeune actrice, après des apparitions dans des films de qualité récemment comme De son vivant, captive le spectateur. Son interprétation est très juste en toutes circonstances. Malgré tout, on la sent un peu seule. Aucun personnage secondaire ne va arriver à provoquer une émulsion. Ils ne seront pas mauvais à l’image de Tom Mercier, Carmen Kassovitz ou Angelina Woreth, mais n’apporteront pas grand-chose.
Créée
le 11 mars 2022
Critique lue 379 fois
D'autres avis sur Ma nuit
Le retour à la maison s’avère plus difficile que prévu. Certains s’égarent en chemin et d’autres se désintègre sur cette même route. Antoinette Boulat, connue dans la direction de casting, passe pour...
Par
le 9 mars 2022
1 j'aime
Bof un peu chiant.Le scénario est un peu mince, normal avec ce truc introspectif traité avec trop de distance. Tout n'est pas mauvais mais clairement ça manque de scènes fortes, de confrontations, de...
Par
le 17 oct. 2022
L'entresoit parisien nage à plein feu dans Ma Nuit. Dans un film plus silencieux que la campagne française, ce "road-trip" en format paris by night entre une jeune femme de 18 ans, Marion qui...
Par
le 8 août 2022
Du même critique
Retour aux sources pour l'acteur britannique Dev Patel, qui ira en Inde sur la terre de ses ancêtres pour son premier film en tant que réalisateur. Si on peut être ravi qu'une grosse production aille...
Par
il y a 6 jours
18 j'aime
C'est Monia Chokri, pour sa seconde réalisation après La Femme De Mon Frère, qui adapte la pièce de théâtre de la dramaturge et scénariste Catherine Léger. Nous sommes en 2022 et le sexisme a...
Par
le 27 avr. 2022
13 j'aime
2
En abordant l'affaire Reality Winner, Reality se révèle comme un film résolument politique. En prenant appui sur le rapport du FBI, le récit s’ancre dans la réalité. C'est au travers cette...
Par
le 17 août 2023
11 j'aime