Une forme de Dardenne philippin

Voilà, je découvre enfin Brillante Mendoza qui n'a pas tardé à s'imposer comme une tête incontournable parmi différents festivals où l'on fini toujours par retrouver les mêmes têtes, transformant donc de grands rendez-vous cinématographiques en petites fêtes familiales où l'on peut constater que bon nombre de films présentés sont sacrément chiants. Qu'importe, c'est de l'art et le simple public que nous sommes ne peut pas comprendre.

Mendoza fait du cinéma social. Lola ne déroge pas à la règle du bonhomme. Lola signifie grand-mère en philippin. Et ce film, c'est justement le destin croisé de deux grands-mère. La première a perdu son fils assassiné par le petit-fils de la seconde. A travers le récit de ces deux femmes fortes, Mendoza dresse un portrait de la société philippine.

Je vais quand même commencer par les deux points positifs du film qui sont pour moi un certain sens de la mise en scène chez Mendoza avec en plus l'utilisation d'une très belle musique pour agrémenter les quelques séquences et enfin les prestations des deux grands-mère justement, remplies d'authenticité.

Mais le constat de la société philippine n'est pas rose. La misère et la pauvreté sont partout. On tente tant bien que mal de survivre dans ce monde cruel. Il faut se battre constamment pour manger ou pour avoir de l'argent. On préfère d'ailleurs un accord à l'amiable plutôt que de voir le petit fils jugé, tant que celui-ci comprend une certaine somme d'argent.

Mendoza propose une oeuvre proche du documentaire, au plus près du réel. Pas de chance, ce n'est pas le cinéma qui me convient le plus. Ensuite, il faut reconnaître que c'est tout simplement particulièrement chiant. Y a lenteur et lenteur, mais chez Mendoza, ça prend une connotation sacrément négative. Alors, c'est bien beau de vouloir étudier la société de son pays, mais bon sang, un peu de rythme s'il vous plait !

Et puis aux Philippines, il pleut. Beaucoup. Plus qu'en Belgique d'ailleurs. Et ça, c'est vraiment moche.