Crise(s) existentielle(s)

L’immensità est un film qui promettait une histoire dramatique sur un fond de nostalgie, de par les deux personnages principaux : Adri et Clara. Les critiques ont été assez dures pour un film qui n’a tout simplement pas la prétention d’en faire des tonnes dans son scénario mais qui m’a charmé par la douceur de sa réalisation et qui nous peint un beau tableau de l’Italie des années 70.

Ce tableau est peut-être beau a l’œil nu mais il se révèle aussi diverse en abordant de nombreuses thématiques voulant montrer les valeurs de ces années (violences conjugales, transphobie banalisées, discrimination sociale, etc.)
On pourrait s’attendre à un film moralisateur ou à message, mais comme dit plus tôt, je ne pense pas que ce soit la portée du film, qui se révèle plus observateur d’une tranche de vie inspirée de la vie du réalisateur.

Le plus marquant dans ce film, ce sont sans doute les deux actrices principales : Luana Giluiani est touchante et joue très juste dans les scènes dramatiques et Pénélope Cruz est tout simplement époustouflante dans son rôle de mère modèle et de victime des mœurs de l’époque.

Le film brille aussi par certaines séquences :

des séquences musicales qui apportent un peu de légèreté aux scènes les plus dramatiques, une certaine identité au film.

L’écriture est réussie et immersive dans la société de l’époque. On nous montre les préjudices tels qu’ils sont, sans porter de jugement quelconque dessus avec un brin de douceur et de légèreté et ça fait du bien !