Dans la cité balnéaire de Pescara se trouvent cinq amis trentenaires, qui se sentent à la fois dans une liberté totale, passant leurs journées à draguer ou à rester dans des cafés, mais aussi tiraillés par leurs familles et leurs proches afin qu'ils se bougent, car ils ne vont pas rester ainsi oisifs toutes leurs vies.


Les Vitelloni est le deuxième film réalisé (en solo) par Federico Fellini, et je dois admettre une certaine ignorance me concernant sur le reste de son œuvre. Le récit est clairement autobiographique, son frère joue un des rôles principaux, et on peut supposer que le personnage le plus important, celui incarné par Franco Interlenghi, pourrait être Fellini lui-même. Il représente l'idéalisme, le romantisme, et les derniers plans où il va en quelque sorte couper le cordon ombilical de la famille en prenant le train vers l'inconnu sont très beaux. Il y a aussi le personnage joué par Franco Fabrizi qui est son quasi-opposé, et qui va devoir faire face à ses responsabilités lors qu'il apprend que la fille qu'il a engrossé tombe enceinte, et qu'il doit se marier de force. On retrouve aussi Alberto Sordi (déjà présent dans Le cheikh blanc) dans un rôle plus secondaire dans un rôle qui aurait mérité un peu plus de développement, à savoir quelqu'un qui semble refouler son homosexualité, et qui est vraiment accroché aux basque de sa mère.


Malgré ça, j'ai pris énormément de plaisir devant le film, qui est dans une veine réaliste et autobiographique de Fellini, et où on sent que l'amitié entre les cinq hommes n'est vraiment pas feinte, sans éviter de parler du passage à l'âge adulte qu'on doit accomplir, y compris dans la trentaine. Le tout très bien filmé, et avec des scènes parfois troublantes comme celle au cinéma, qui montrent qu'il y a encore du boulot pour le chemin de la maturité...

Boubakar
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le 18 avr. 2024

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