Osons félicité tout d'abord Martin Bourboulon pour l'audace de tenter de relancé le film de cap et d'épée, genre codifié comme peut d'autre et auxquels sont attachés nombre classiques ultimes tout comme un immense nombre de film ratés et risibles. Le cinéma français à tant besoin d'être sauvé selon le réalisateur du dernier gros budget français Guillaume Canet que forcément, cette adaptation du chef d'œuvre littéraire de Dumas est vu comme l'ultime bouée lancer dans l'océan du pseudo-en-crise cinéma hexagonal. Alors on y met les gros moyens, casting cinq étoiles, costumes, décors impressionnants, actions... et un budget de 72 millions d'euros.
Bourboulon avait impressionné visuellement avec Eiffel en 2019 et lui confié un tel budget était dans ce sens loin d'être illogique. La construction des décors est d'ailleurs très bonne avec une immersion dans le XVIè siècle qui fonctionne très bien malgré une photo beaucoup trop sombre. Les intérieurs en imposent et plus globalement le film répond dans ce sens aux attentes que le publics peut se permettre d'avoir sur un film en costume. Cependant, les bons points de l'esthétique sont tous énoncés ici car finalement si le film se veut être un film "en costume", le fait de ne jamais filmé les costumes en resserrant le moindre plan plombe absolument la démarche. La lumière extrêmement sombre empêche tout autant d'apprécier pleinement les décors qui doivent pourtant constituer une part énorme dans le budget du film.
Le budget fut alloué aussi sur la base du pari de faire renaitre le film de cap et d'épée avec tout ce qui en faisait le sel, et cela passe aussi par les combats. Ici, les quelques moment de bataille que nous avons sont filmés à l'épaule et le rendu est épileptique, aucune lisibilité dans l'action ne nous permet pas d'apprécier le moment car nous n'arrivons même pas à distinguer les différents personnages lors du plan séquence dans la forêt. Le plan séquence qui est pourtant un élément fort dans les film de cap et d'épée retranscrivant une épopée à travers le regard impressioniste de la caméra.
(Je place cependant un bon point à la scène de poursuite sur le bords de la falaise entre Milady et D'Artagnan).
La force du film s'estompe donc sur la base de certains point d'appréciation purement cinématographique. Finalement, ce qu'il restera du film, nous le saurons lorsque la, et certainement LES suite(s) verront le jour. L'objet final est efficace et reste relativement intéressant à pouvoir regarder en salle.
Le casting énorme n'est ici que très peut observable tant l'histoire de ce premier film est une clair porte d'entrée pour les histoires qui feront les suites annoncées. Il est donc compliqué de revenir sur les performances de la troupes mis en places pour vendre le film. Je loue simplement ici le travail de François Civil qui incarne finalement assez bien l'ambition presque bête du personnage de d'Artagnan et blâme sans concession la direction d'acteur de Duris et Marmaï qui semble détaché du rôles de personnages du XVIIème dans leur manière de joué malgré quelques incursions très intéressantes dans l'exploration intérieures de leur personnages respectifs.