Il m'est arrivé de me demander si ma persévérance à aller jusqu'au bout du film ne procédait pas d'un certain sadisme, tant le récit s'applique uniquement à relancer de manière anonyme la mécanique coercitive (ayant pour but de pousser les prisonniers à la délation mutuelle, et autres choix inhumains). En un sens Miklos Jancso n'aurait pas totalement rater son but ! Le regard est assez distant et ne permet pas l'identification. Le scénario est faible, seuls le cadre et la mise en scène ont des qualités. Les évènements pourtant cruels sont dédramatisés, ne prennent aucune dimension. Les vas-et-viens au son permanent des petits oiseaux gazouillant, n'en finissent plus. Un pensum !