Sept 2010:

Film d'aventure concocté par les productions Disney et qui revisite le thème classique de Robinson Crusoé en y adaptant le modèle de la famille américaine type.

S'ils ne sont pas américains sur le papier mais suisses (m'enfin, on me l'a fait pas à moi!) en partance pour la Nouvelle Guinée, en bons pionniers protestants, ces Robinsons ne dérogent pas aux règles de vie consumériste d'une famille WASP typique des années 1960.

On n'oublie pas d'abord de faire une prière dès qu'on accoste sur la plage de sable blanc. Très vite le soucis matérialiste de cette petite famille se voit concrétisé par la recherche quasi immédiate de confort. La femme au foyer laisse faire les hommes qui lui bricolent une vraie maison dans les arbres avec cuisine, eau courante, glacière et petits rideaux à fleur, etc. Les trente glorieuses dans toute leur splendeur.

Le soucis de crédibilité n'est apparemment pas à l'ordre du jour. Les Robinsons ne le sont qu'en apparence. Le film a plutôt des airs de camping. Point question de survie ici : le séjour semble au contraire un avant-goût de paradis.

Si bien qu'on s'ennuie un peu, alors les scénaristes sortent quelques périls de temps en temps : un tigre, un serpent et de dangereux pirates.

Surtout ils organisent un petit voyage d'exploration autour de l'île pour l'aîné et le cadet de la fratrie Robinson, histoire de sauver une fille des mains des pirates et foutre la merde entre les deux frères. Les démangeaisons du bas ventre de ces deux jeunes gens ne sont bien évidemment pas explicites. Par contre, les dégâts qu'elles engendrent entre les frères alimentent une bonne partie du film, sans trop de surprise.

La production mise essentiellement sur l'exotisme carte postale, l'ambiance de cette île pas loin d'être paradisiaque et l'aventure colorée que vit cette famille ordinaire et très consensuelle.

Je n'ai pas non plus été particulièrement enchanté par la distribution. La mise en scène d'Annakin est tout aussi plate.

En somme, un film gentillet, doux, sans mordant, ni surprise, agréable mais vite oublié.
Alligator
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le 14 avr. 2013

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