Des paysages désolés sous un ciel menaçant, des héros lancés à fond la caisse dans une quête chimérique, une figure christique émergeant du cloaque pour redresser les torts... Aucun doute, le renouveau de la SF minimaliste est là. Ne succombant pas aux sirènes du post-apocalyptique, Bouli Lanners signe un film Pré-apocalyptique. Sauf qu'il le situe dans la Beauce et que l'Apocalypse semble avoir frappé déjà pas mal de fois ! Je sais pas s'il a voulu arnaquer l'office du tourisme, mais en tout cas ça donne pas envie d'y aller.


Et donc, entre deux paysages déprimants, se tisse une intrigue sans intérêt : faut chercher un téléphone dont on se fout, faut trouver une jeune fille qu'on verra jamais... Il y a des bons gentils vieux et des méchants malfrats désorganisés, il y a un couple d'imbéciles heureux qui croise la route de Jésus... tous des personnages immuables à qui il n'arrive rien qui justifie la présence d'une caméra.


L'ennui me frappe de plein fouet. Le projecteur m'asperge d'évènements dont je n'en ai rien à foutre. J'ai envie de quitter les lieux au plus vite.
La faute n'incombe pas aux acteurs, tous très justes, et qui donnent tout ce qu'ils ont. Mais bien à un scénario vide de tout propos, de tout enjeu, de tout thème... Rien, quoi. Juste des scènes qui s'empilent jusqu'à la nausée, suivie d'un générique de fin libérateur.


Pour les fans, le cameo de Max Von Sydow est plus long que celui de Star Wars VII.

mikeopuvty
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le 11 janv. 2016

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Mike Öpuvty

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