Les Indestructibles 2
7.2
Les Indestructibles 2

Long-métrage d'animation de Brad Bird (2018)

Mr Indestructible, en panne de chance, laisse filer le Démolisseur et accumule les destructions. Après avoir insisté sur les dégâts, la municipalité retire aux supers leur autorisation d’exercer, laissant aux assurances le soin de couvrir les dommages des vilains.


Le pitch est connu. C’est depuis 20 ans le fonds de commerce des X-Men. Un magnat des télécom se propose de reprendre en main leur communication, en mettant une valeur Elastigirl. Le papa gardera les enfants. Le méchant est rapidement identifié et nous savons tous que le bateau sera épargné. Que reste-t-il à sauver ?


Comme dans le précédent film, Brad Bird confie le beau rôle aux enfants qui libèreront leurs parents, et au nourrisson qui gagne, au fil des combats, de l’importance. Le scénario compense sa relative pauvreté par un joli travail d’écriture sur ses personnages secondaires. Les enfants, l’ami Frozone et la tante Edna Mode bénéficient tous de belles scènes.


Les décors rétro-futuristes sont magnifiques. Débarrassée de sa part d’ombre – le racisme, la Guerre froide ou la misère – cette Amérique des années soixante est fort plaisante. L’architecture, les automobiles et le mobilier y sont confortables, pratiques et modernes.


Bob peine à maîtriser les rendez-vous de sa fille, les mathématiques du fiston et les biberons du dernier. Il vacille, il craque, il fait peine à voir, mais il y arrivera : Bob est un « papa super ». Il découvre que Jack-Jack est, lui-aussi, un super. Le nourrisson cumule les pouvoirs, sans les maîtriser, ce qui nous vaut des séquences endiablées, en particulier un combat d’anthologie avec un raton-laveur.


Plus surprenant pour du GAFA-Disney, Brad Bird nous gratifie d’un déplaisant super « reflux » et d’un angoissant discours sur la société du spectacle et l’aliénation des masses. Rassurez-vous, il est prononcé par le vilain et ne dure que 10 secondes. Oubliez !

Créée

le 25 mars 2020

Critique lue 824 fois

27 j'aime

34 commentaires

Step de Boisse

Écrit par

Critique lue 824 fois

27
34

D'autres avis sur Les Indestructibles 2

Les Indestructibles 2
Behind_the_Mask
9

Les génies de la lampe

On ne dirait pas que l'on a attendu quelques quatorze années avant de revoir les Indestructibles. Vous vous souvenez du Démolisseur qui s'invitait dans les ultimes secondes de l'opus original ? Les...

le 30 juin 2018

66 j'aime

3

Les Indestructibles 2
Grard-Rocher
8

Critique de Les Indestructibles 2 par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Le temps paraît bien court à la famille Indestructible car les interventions de super-héros sont loin d'être mises à l'index. La situation se tend à nouveau après un récent passé mouvementé. En effet...

53 j'aime

18

Les Indestructibles 2
Vincent-Ruozzi
7

Family Affair

Les premières minutes du film Les Indestructibles 2 font prendre conscience de l'évolution de la qualité de l'animation en 14 ans, notamment pour la texture et les couleurs des personnages et décors...

le 6 juil. 2018

52 j'aime

8

Du même critique

Gran Torino
SBoisse
10

Ma vie avec Clint

Clint est octogénaire. Je suis Clint depuis 1976. Ne souriez pas, notre langue, dont les puristes vantent l’inestimable précision, peut prêter à confusion. Je ne prétends pas être Clint, mais...

le 14 oct. 2016

125 j'aime

31

Mon voisin Totoro
SBoisse
10

Ame d’enfant et gros câlins

Je dois à Hayao Miyazaki mon passage à l’âge adulte. Il était temps, j’avais 35 ans. Ne vous méprenez pas, j’étais marié, père de famille et autonome financièrement. Seulement, ma vision du monde...

le 20 nov. 2017

123 j'aime

12