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Immortals (Tarsem Singh Dhandwar, U.S.A, 2011, 1h50)

Cette chronique date de 2011, à l'époque où je contribuais au site Écran Large, avant qu'il ne soit racheté et que les contributions extérieures ne soient supprimées. Ayant tout conservé, je vous propose ainsi l'avis de mon moi d'il y a 10 ans.


Variation sur le thème des Titans et des Dieux de l’Olympe, Les Immortels de Tarsem Singh est l’antithèse du Choc des Titans. Le film se veut avant tout une sorte de tableau, fait à la manière des maitres du néo-classique, une vision finalement très ‘’XIXe siècle ‘’ de la pré-antiquité. Visuellement, aboutit et parfois cruellement beau, le film souffre malheureusement de cette qualité.


Car à trop vouloir sublimer ses personnages et ses lieux, le récit s’efface pour devenir amplement secondaire et laisse place à un indéfini ennui. Les minutes passent et fatiguent, ayant toutes les peines du monde à rendre la quête menée par Thésée, passionnante. Ce dernier, interprété par Henri Cavill, qui s’en sort très bien, est chargé par les dieux de l’Olympe de résister face à Hypérion, un gros bourrin, campé par l’impeccable Mickey Rourke. C’est d’ailleurs ce dernier qui sort l’histoire de sa torpeur, de temps à autre, grâce à une bonne scène bien barbare. Il dévaste tout sur son passage et veut libérer les Titans pour détruire le monde et devenir un immortel.


L’idée de départ était bonne, les intentions n’ont pas l’air mauvaises, mais il manque une chose essentielle, une âme. Ne parlons pas du côté kitsch qui parsème le métrage de quelques touches, à l’image des dieux avec leurs tenues douteuses, qui, il faut l’avouer, sont un peu ridicules. On n’évite pas les ralentis, la photographie typée et un côté cryptogay mal assumé, mais ça demeure bien moins racoleur que chez les spartiates de Snyder, grâce à une stylisation moins appuyée, pour notre plus grand soulagement.


Avec sa dernière demi-heure en forme de baroud d’honneur, le métrage revient en grâce et permet de justifier ces 2 h passées devant. Parce que la fin du film démâte, la bride est lâchée lors d’une boucherie visuellement classe, qui vient rattraper les errances du scénario. Malheureusement, une grosse dernière partie ne suffit pas à en faire un chef-d’œuvre, mais juste un simple divertissement à la plastique resplendissante.


-Stork._

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le 21 avr. 2021

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