"l'arlésienne" désigne classiquement un personnage très présent dans le récit, mais qu'on ne voit jamais, style Godot dans "en attendant Godot" ou Spock dans "à la recherche de Spock".

c'est cette deuxième référence qui est ici lisible. un groupe soudé dans un vaisseau spatial au capitaine charismatique , luttant pour sauver un ami , cela fait beaucoup plus "Star-trek" que Marvel-land.

sans vouloir spoiler aucun des titres précités je n'irai pas jusqu'à dire qu'on ne le voit jamais. il est plus dans une situation rappellant Solo dans la carbonite et il y revit dans ses souvenirs.

on apprend qu'il est issu des manipulations du grand méchant Maître de l'Evolution (ou Grand Evolutionniste selon les traductions) cherchant à créer une forme de vie pour son monde idéal.

illustration dans guéguerres américaines entre évoluionnistes et créationnistes (avec l'acteur chrétien Chris Pratt dans le rôle du héros), énième variation sur le thème du père (qui du Maître de l'Evolution ou de Starlord\Chris Pratt est plus proche d'une famille pour Rocket ?), voire règlement de compte avec les transhumanistes qui sévissent encore aujourd'hui...

ce dernier "Gardiers de la Galaxie", c'est un peu tout ça, avec une liberté d'interprétation laissé à chacun...là où DC s'acharne à montrer des méchants très méchants et des gentils sans faille, dans un monde en noir et blanc, Marvel nous refait un film hypercoloré.

alors évidement cet aspect psychédélique rappelle encore l'insouciance des 70 ies (évidemment Star trek en embuscade) sûrement pour jouer sur la nostalgie des boomers.

mais n'était-ce pas eux justement le premier public cible des comics du moins aux USA ? parce qu'à force de nouvelle lectures et reboots on s'était parfois éloigné des origines...

ici au moins la thématique "filiation" est pleinement revendiquée,

avec un Groot passant par les diverses phases de la jeunesse faisant varier la relation avec ses aînés selon l'age du moment,

une Gamora obsédée par le meutre symbolique du père (avec des propos très durs, qu'il aurait sans doute fallu couper de la bande annonce, car contrairement au film elle pourra être vue par des jeunes enfants...),

un Rocket Raccoon lui aussi à la recherche de Rocket Raccoon, de son nom car celui de l'espèce terrestre à laquelle il appartient, dans une touchante tentative de créer des liens dans une famille (re)composée d'animaux cyborgs collés en patchwork,

un Will Poulter de jeune age et d'héritage du gardiennage galactique...

Chris Pratt et Nebula avait traité avec succès leur(s) rapport(s) au(x) père(s) dans l'opus précédant, désomais tout le monde s'y colle, même la chienne Cosmo recherchant la validation d'un "maître"...

Car chacun veut rester Maître de son Evolution.

reste à voir comment cela évoluera par la suite

sans le père James Gunn.

AzzizzLumire
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le 3 janv. 2024

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