Alors que Peter noie son chagrin dans l’alcool afin d’oublier l’amnésie de Gamora sa bien-aimée, les Gardiens de la galaxie sont attaqués par le « golden baby » Adam. De la race des Souverains, ce missionnaire puissant mais pas tout à fait fini est chargé de ramener Rocket à son créateur, le Maître de l’évolution.
Ce nouveau volume clôt à sa manière la trilogie interspatiale. Même si dans l’univers Marvel, on sait bien que rien ne se termine véritablement tant que cela rapporte. L’épisode se concentre sur le passé du raton laveur qui chante ses états d’âme sur l’évocateur Creep de Radiohead. Il est le fruit des manipulations d’un eugéniste tyrannique qui quête à nouveau son intelligence. Le discours antispéciste est porté haut et fort. La vivisection cruelle est dénoncée et les chimères animales font preuve de bien plus d’humanité que les « scientifiques » qui les entourent. Le morse à roulettes, le lapinou-araignée et la loutre aux mains d’argent sont réussis. Bon point également pour cette plateforme bio-organique faite de chair et de peau que s’en vont parasiter tel un virus les héros super. Le réalisateur se démarque par ces quelques idées visuelles, mais nous impose un scénario à la ChatGPT alternant sur la longueur séquences amusantes, lacrymales et bastonnades dans un élan baroque et brouillé. Contrairement à ses collègues, il évite heureusement de nous égarer dans le multivers. Si l’on aime l’humour potache de cette bande de bras cassés un peu débile, ils nous laissent de marbre quand leurs effusions sur l’amitié collent à l’écran. A coup sûr, James Gunn ne saborde pas le vaisseau entreprise, mais ne l’élève pas au plus haut des cieux. Il est désormais passé dans le camp adverse en prenant les commandes de la navette DC.
(6/10)
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