Les Frissons de l'angoisse par LuluCiné
J'atteste de l'indéniable talent de mise en scène de Dario Argento, que je trouve toujours autant fascinant, chaque décor étant pensé dans les moindres détails, une statue, un bar, un rideau rouge... Et l'Italie au cœur de la grandeur de ce décor. Pourtant une fois sur deux, je m'ennuie profondément devant un film d'Argento, et Pronfodo Rosso n'échappe pas à la règle.
L'histoire met du temps à se mettre en place, et le kitsch, au même titre que le désordre du montage ne passe guère quand on est pas happé par le scénario. Que les minutes sont longues, au bout de quarante cinq minute j'attendais désespérément la fin, le polar est ici le point central, Marcus tente d'élucider un meurtre et ne fait qu'enclencher une série encore plus meurtrière. Il y a pourtant le potentiel de l'angoisse avec ses cadrages étouffants, mais trop dilués dans une enquête qui prend son temps. On se désintéresse du tueur (bien qu'avec Argento on se doute toujours de qui se cache derrière le masque) et on attend sagement la fin mais sans le frisson.