C’est une réalisation de Stéphane Foenkinos et David Foenkinos qui avaient fait ensemble La Délicatesse et Jalouse. Les Fantasmes s’inspire de If You Love Me… une comédie australienne de Josh Lawson sorti en 2014.
La vie sexuelle est souvent taboue dans les comédies françaises. Cette fois-ci, comme son nom l'indique, Les Fantasmes va mettre les pieds en plein dedans. Alors ce n'est pas pour autant que vous verrez des ébats sexuels. Ce film sera plus axé sur le désir et la façon de le construire.
Sa construction va se faire en plusieurs actes bien distincts les uns des autres. Les Fantasmes est un film à sketches. Chacun va être centré sur un fantasme en particulier. Ils vont être variés avec la ludophilie, la dacryphilie, la sorophilie, la thanatophilie, la hypophilie et l’autagonistophilie. Comme souvent, le désavantage de ce format reste l'inégalité entre les différents récits. Alors qu'au départ cela semble prometteur, plus on va les enchaîner, plus on va être lassé. Il aurait sûrement fallu plus développer chacun et en faire moins. Avec cette thématique, il y avait réellement la possibilité de faire du contenu plus riche.
La cassure empêche aussi une dynamique de s'installer. À peine le temps de bien cerner la situation que l'on doit passer à autre chose. C'est frustrant. Le ton va globalement être porté sur l'humour. La construction est toujours la même. Une mise en bouche un peu décalée sur les désirs de chacun puis une conclusion se voulant amusante. Elle sera toujours le revers de la médaille. Un schéma qui devient trop attendu au bout de quelques sketchs.
Il faut souligner que globalement les acteurs sont bons. Les noms présents sont impressionnants avec entre autres Karin Viard, Jean-Paul Rouve, Ramzy Bedia, Monica Bellucci, Joséphine Japy, William Lebghil, Suzanne Clément, Denis Podalydès et Nicolas Bedos. Leur utilisation est satisfaisante.