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ATTENTION SPOIL !!!

Je vais commencer par le titre Français, les Évadés "en Anglais The Shawshank Redemption" qui est certainement le plus gros spoil du cinéma ! Ah d'accord carrément, on raconte la fin du film avant même l'avoir vu ! Super en plus LES évadés alors qu'il n'y a qu'une seule personne qui se fait la malle "logique" ! Surtout que l'évasion n'est absolument pas le sujet du film. C'est énervant cette manie à toujours vouloir modifier le titre d'une œuvre encore plus quand on le remplace par n'importe quoi !!! Parenthèse close.

Le film nous emprisonne en 1947 ou Andy Dufresne, un banquier américain, est jugé coupable du meurtre de sa femme et de l'amant avec qui elle le trompait. Pour ce double meurtre, il est condamné à subir deux peines de prison à vie consécutives " c'est possible ça ? À moins d'être croisé avec un chat, je vois pas, mais bon", et se retrouve emprisonné dans le pénitencier fédéral de Shawshank, dans l'État du Maine.

La grande force du film réside dans son casting 5 étoiles avec un Morgan Freeman parfait de sobriété et de justesse en vieux briscard de la prison totalement institutionnalisé en mode Huggy les bons tuyaux capable de dégoter n'importe quoi et qui sert de lien entre les 2 protagonistes principaux, il est aussi la voix off du film, jamais gênante et toujours dosé avec finesse tout au long du récit.
Que dire de la prestation de Tim Robbins dont les qualités d'acteur ne sont plus à démontrer et ou dès les premières images dans sa voiture avec son visage désœuvré, imbibé d'alcool, complètement perdu en allant commettre l'irréparable, on perçois déjà une grande performance d'acteur,

Pourtant, cette séquence est à l'opposé du vrai personnage incarné par Robbins, d'un homme certes meurtri par son passé et qui a du mal à tourner la page, mais c'est surtout un homme qui ne pourrait pas faire de mal à une mouche, assez introverti et isolé. Tel est l'homme qui se présente à la prison à son arrivée, et tel est le jeu de Robbins tout en intériorisation et assez craintif, encaissant tous les coups et notamment les tentatives de viols de certains incarcérés.

Les seconds rôles ne sont pas en reste avec des interprétations toutes plus justes et imprégnées les unes que les autres avec un Bob Gunton au sommet de son art en directeur de prison, froid et véreux n'hésitant pas à se servir des talents du frêle Andy Dufrêle avec un échange de service astucieux ! À ce sujet, on retrouve dans le film une réplique d'Andy qui se suffit à elle-même,

"À l'extérieur, j'étais un homme honnête, j'ai dû aller en prison pour devenir un escroc ".

La notion de liberté qui est le thème central du film, est abordée de manière assez intéressante, car elle questionne notre propre conception de celle-ci. Cette vision va encore plus loin en questionnant nos aliénations sociales, qui d'une certaine façon nous institutionnalisent tout comme le personnage de Red. Alors qu'Andy bien que physiquement emprisonné et privé d'une bonne partie de ses désirs, il ne perd jamais sa liberté profonde allant même jusqu'à la recréer en prison. Jamais il ne désespère, et jamais ou presque, il ne se laisse décourager. Viscéralement, c'est un homme libre.

En dehors de la notion de liberté qui est abordée dans cet œuvre il y a la notion d'amitié qui prend une place importante dans le récit, oui cette franche camaraderie qui unit ces hommes dans les douches de ces prisons sales et sombres et qui n'hésitent pas une seule seconde à se savonnaient vigoureusement le dos avec la savonnette commune pour se soutenir moralement, mais qui malheureusement leur échappe de temps en temps et ça finis en ... STOP STOP STOP !!!!! Ouah, mais c'est n'importe quoi, rien à voir autant pour moi, je me suis emballé.

Hum.. Hum.. Je reprends !

Mention spéciale à la musique de Thomas Newman qui a composé la bande originale du film, ses compositions virtuoses magnifient le long-métrage et prennent une place importante dans le film auquel elle confère une atmosphère unique. Je pense à cette scène ou le personnage d'Andy passe les noces de Figaro sur les haut-parleurs de la prison qui est pour moi un des moments les plus émouvants du film !

Au final, le scénario tient la route jusqu'au bout et l'intrigue sur la supposée culpabilité d'Andy est amené avec une certaine finesse en ajoutant un personnage dans la danse qui va bouleverser le relatif calme établi, chacun son rôle chacun sa place.

L'évasion d'Andy reste un moment fort ou la volonté et l'envie de retrouver la liberté dépasse tous et fait s'écrouler comme un château de cartes cette corruption omniprésente dont il était l'instrument.

The Shawshank Redemption est un enchaînement de scènes toutes aussi somptueuses les unes que les autres. Rien n'est en trop, chaque image, chaque dialogue semble être à sa juste place dans cet ensemble si harmonieux. Malgré la dramaturgie très présente, TheShawshank Redemption demeure une œuvre positive. Au-delà du drame, ça parle de joie. Au-delà de la haine, ça parle d'amour. Dans un climat d'univers carcéral, le film parle magistralement de liberté.

Pour son premier film Franck Darabont livre un premier long-métrage profondément humain ou les notions d'espoir de liberté et d'amitié sont parfaitement mises en valeur. C'est pour moi une œuvre sincère et efficace qui m'a profondément marqué et qui m'a fortement donné envie d'aller poncer une barque sur une plage du Pacifique... ZIHUATANEJO

Dépêche-toi de vivre ou dépêche toi de mourir...
Humain-Stupide
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le 8 févr. 2015

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Humain-Stupide

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