Les Enfants de la mer
6.6
Les Enfants de la mer

Long-métrage d'animation de Ayumu Watanabe (2019)

Ce dessin animé est incontestablement sublime d’un point de vue esthétique. Les images sont envoûtantes du début à la fin. Seul bémol de ma part, je n’ai pas accroché à la bande originale qui n’était pas assez en adéquation avec le visuel bien que réalisée par Joe Hisaishi (ce qui m’a d’ailleurs étonné).


Le nom de Miyazaki revient fréquemment dans les critiques que j’ai pu lire, certains considérant qu’il faut commencer à s’ouvrir à de nouveaux réalisateurs tandis que d’autres défendent l’idée que le film ne répond en rien au génie de ce dernier. Par ailleurs, j’ai été troublée par les nombreuses références et similitudes à l’œuvre de ce dernier que l’on peut relever tout au long des Enfants de la mer. En appronfondissant le sujet, j’ai effectivement appris qu’Ayumu Watanabe avait officiellement collaboré avec l’équipe de Ghibli pour rendre un dernier hommage au chef de file de l’animation japonaise. Si vous êtes un fin connaisseur des films de Miyazaki, vous repèrerez aisément une multitude de clins d’œil plus ou moins explicites à Ponyo sur la falaise mais aussi au voyage de Chihiro et au Château ambulant.


Visuellement, je pense que Watanabe pourrait éventuellement assurer une relève novatrice à l’univers de Miyasaki. Mais le manque de structure et de cohésion se fait ressentir dans le film contrairement aux œuvres de Miyazaki dont la morale est beaucoup plus aboutie et intelligible. En effet Les enfants de la mer connaît par moment des excès de mysticisme dont on ne saisit pas toujours le sens.


Par ailleurs, je reproche fortement à Watanabe de ne pas témoigner d’un engagement réel par rapport à la préservation de la faune et la flore marine. Aucun signe ne laisse supposer que celui-ci s’oppose à la captivité des animaux au sein de parcs aquatiques et d’aquariums qui apparaissent régulièrement dans le dessin animé (alors que les conditions de détention de ces mammifères marins sont de plus en plus décriées par les défenseurs de la cause animale). On peut donc parler de conte mystique pour ce long-métrage mais en aucun cas de « conte écologique » comme on peut le lire sur l’affiche officielle.

may_h10
7
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le 19 juil. 2019

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may_h10

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