La brute, la brute, la brute, la brute, la brute, la brute, la brute et la brute

Il y aurait beaucoup de choses à dire à froid sur The Hateful Hate, tant le film regorge d'analyses possibles et imaginables, étant encore une fois un incroyable mélange des genres et typiquement à replacer dans la filmographie de son réalisateur. Mais ça serait trop long et contraire à mon crédo :p, cette critique sera donc succincte et 98% subjective.

Il faut bien l'avouer, The Hateful Hate ne s'adresse pas à tous les publics. C'est déjà un western, et un putain de bon western ; un "vrai" western absolument cruel et sans pitié où les protagonistes et antagonistes ne mettent que leur propre personne en jeu ; rendant le tout complètement imprévisible et particulièrement cru. C'est ensuite un huis-clos, très classique certes, mais très efficace ; qui emprunte d'ailleurs énormément au théâtre et à un certain 12 Angry Men ; chaque personnage possède un passé, une origine, un truc à défendre et une motivation. C'est aussi un beau film d'enquête à la Cluedo, avec des retournements de situation jusqu'à la fin. C'est enfin un Tarantino, c'est gore, c'est trash, et un poil exagéré. Je ne vous cache pas que je suis fan inconditionnel des quatre genres, en particulier le western et le huis-clos :p. Donc bien évidemment il y a beaucoup de longueurs, et on peut parfois avoir l'impression de "voir un livre", mais les gars c'est ça le western, c'est ça le huis-clos, c'est ça le cinéma. Avoir un casting hallucinant et autant d'accents improbables, une multitude de relations et de tensions permettant des dialogues croustillants, et une esthétique qui va avec, c'est un fait assez rare de nos jours au cinéma ; et Q.T. a encore une fois montré qu'il est capable de s'adapter au genre et au temps en nous offrant un récit de grande qualité, pour peu qu'on soit encore capable de s'y investir.

P.S.: concernant les 2% d'objectivité, la BO du film et la musique de Morricone sont étonnamment peu inoubliables.