Ceux qui ont lu plusieurs de mes critiques vont croire que je fume une moquette pas pur synthetique!.. mais encore une fois, et pour mon plus grand bonheur, ce film m'a fait flotter. Des les permiers instants, dans cet univers tres depouille - le Kazakhstan est bien denude - la force que projette Aslan agit comme un aimant. Malgre son jeune age, il respire la force tranquille et semble ne pouvoir etre atteint par aucun mal... Extremement meticuleux, inventif et intelligent, celui que tous ses congeneres d'ecole - a un pres - considerent comme le vilain petit canard se montrera bien au dessus de la melee, ses ailes de cygnes n'ayant meme pas encore poussees... et l'acteur qui porte ce personnage Timur Aidarbekov, lui, semble deja promis a une belle carriere... alors qu'il parle tres tres peu, et contrairement a ce que sa grand-mere en dit, par ce jeu epoustoufflant, nous entrons dans la tete de son personnage pour comprendre ce qu'il pense a chaque instant, et partageons cette assurance de ce que toute entreprise qu'il va demarrer sera couronnee de succes... et avec celles-ci le film aussi. L'acteur et le personnage ne font qu'un... De meme pour Aslan Anarbayev qui incarne Bolat, l'ennemi d'Alsan, qui sera finalement sa proie, qui a l'oppose, represente la boule de nerfs, tete brulee, qui reagit a chaud, et veut s'imposer en chef de tous les autres, utilisant toutes les ficelles de la corruption, deja si presente a l'ecole, pour marquer son territoire... Impressionnate direction de jeunes acteurs et description marquante de certaines facettes de ce pays qui nous semble si lointain, et ou traditions, religions, violence et corruption sont les quelques 'reperes' que les enfants peuvent trouver dans les villages. Le tout filme sans pretention, avec une humanite deconcertante et une beaute d'une emouvante simplicite.
Nobuhiro
9
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le 13 avr. 2014

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