S'il y a bien une chose qui a taraudé Ralph Nelson durant toute sa carrière de réalisateur, c'est bien le racisme. Avec Le Vent de la violence il aborde une nouvelle fois le sujet en parlant de l’apartheid. Un prisonnier victime de sa couleur de peau va retrouver la liberté, mais dès le pied mis dehors il reprend sa place de noir dans un système de blancs totalitaire. Pendant la première demi-heure le film tient la route et si c'est clairement une série b il y a un message derrière tout ça. Mais malheureusement le film va prendre une autre orientation par la suite. Dans cette seconde partie on nous sert une histoire de bijoux disparus et là ça devient un grand n'importe quoi. La direction du grand n'importe quoi touche toutes les strates, des acteurs à l'histoire en passant par les dialogues, rien ne réchappe à la chose. Ça joue effroyablement mal, la femme indienne est une véritable calamité, mais les pires sont les militaires qui sortent de l'hélicoptère qui eux surjouent tout. Leurs mouvements sont ultra-grossiers, ça en devient même carrément risible tant ils exagèrent leurs mouvements pour paraître entrainés et dangereux. Ils singent tout, bougeant de gauche à droite leur arme pour sembler menacer la foule qui les entoure. Personne n'est épargné par ce jeu forcé, puisque les deux têtes d'affiche que sont Micheal Cain et Sydney Poitier, sont eux aussi contaminé par cette fièvre du surjeu. Ce changement de cap donne même l'impression que quelqu’un d'autre à prit les commandes du film. C'est tellement n'importe quoi que lorsque Micheal Cain sort du bain l'un des deux militaires lui assène un coup de pied par derrière. Ce qui projette Cain directement de la salle de bain à une table basse. Le militaire le suit, mais quand il apparaît il ne vient pas de derrière Cain, mais sort d'une porte à gauche de l'acteur. Il y a certainement une histoire d'angle de caméra à cet instant, puisque les trois personnages sont dans le cadre, mais niveau cohérence ça ne fonctionne pas. On a aussi le passage de la femme qui pour attirer les militaires se met en sous-vêtements pour conduire sa jeep. Bon, ils suivent cette jeep car ils veulent attraper Cain et Poitier. Donc il n'y a pas de raisons qu'elle soit presque nue pour conduire la jeep. Voir une femme en tenu légère ne devrait pas les détourner de leur objectif. Bref à cet instant la jeep va vite et c'est un cascadeur qui remplace la conductrice, on voit clairement à l'image qu'il s’agit d'un homme. C'est d'autant plus risible que l'homme est affublé d'un soutien-gorge, ça morphologie ne trompe pas. Si le film n'avait pas bifurqué en cours de route et surtout gardé son ton de départ il aurait été nettement meilleur.

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le 24 juin 2020

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Heurt

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