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"Il y a un Bon-Dieu pour les grands enfants!"

Quel petit bijou ce film de Boyer!
Dans la campagne rouennaise, une auberge est l'objet d'une lutte familiale entre tante Augustine (jouée par la remarquable Jane Marken) et Hippolyte (joué par l'immense Bourvil). Ce dernier est un grand enfant, un peu gauche, un peu simplet, un peu violent, un peu naïf et terriblement amoureux de sa cousine Javotte (jouée par l'inénarrable Bardot) fille de tante Augustine. Selon le testament de son oncle, s'il veut que l'auberge lui revienne, il doit acquérir son certificat d'étude! Dans cette lutte violente pour l'héritage, le spectateur est engagé du côté d'Hippolyte et on ne veut qu'une chose, qu'Hippolyte réussisse à l'examen. Il est aidé dans cette aventure par tout son village, du maire à l'instituteur, du postier au préfet, tous lui apportent son soutien (surtout Madeleine qui représente la femme au grand cœur face à la Javotte peste...) Mais toute la tension dramatique du film vient du fait qu'Hippolyte est prêt à tout sacrifier pour l'amour, non partagé, de Javotte.


Ni sa nature naïve, ni les plans machiavéliques de sa tante n'empêcheront le grand enfant de triompher. Voulant tout rater par amour, il réussit à obtenir son certificat. Le film se termine sur un dernier pied de nez à la méchanceté et à l’appât du gain.


Film formidable touchant et tendre comme la chanson du très grand Bourvil:
[...]
On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien
Etre inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien
Mais vivre sans tendresse
Il n'en est pas question
Non, non, non, non
Il n'en est pas question
Quelle douce faiblesse
Quel joli sentiment
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant
Vraiment, vraiment, vraiment
[...]
Dans le feu de la jeunesse
Naissent les plaisirs
Et l'amour fait des prouesses
Pour nous éblouir
Oui mais sans la tendresse
L'amour ne serait rien
Non, non, non, non
L'amour ne serait rien
[...]
Un enfant vous embrasse
Parce qu'on le rend heureux
Tous nos chagrins s'effacent
On a les larmes aux yeux
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu...
Dans votre immense sagesse
Immense ferveur
Faites donc pleuvoir sans cesse
Au fond de nos cœurs
Des torrents de tendresse
Pour que règne l'amour
Règne l'amour
Jusqu'à la fin des jours...

Centauremalicieux
8

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Créée

le 20 avr. 2020

Critique lue 297 fois

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