Toute une histoire
1980, Syrie : le règne des Assad débute et enfants, Said et son frère Nabil, vont devoir vivre avec.
2011, début du printemps arabe : Said vit en Australie où il est traducteur pour diverses occasions dont les JO de Sydney et un lapsus le forçant à rester caché et coupé de ses proches. Lorsque Nabil, resté en Syrie, est porté disparu, Said tente de le retrouver. Et pour cela pas le choix : il faut retourner en Syrie.
Le voici donc ce procès annoncé sur la dictature et ses conséquences. L’idée de base très intéressante promettait beaucoup, l’aspect fictif pouvait constituer un bémol. Et malheureusement cela se vérifie.
La séquence des JO de Sydney longtemps restée inexpliquée constitue un premier couac niveau montage, l’unique séquence visiblement réelle avec bien sûr les violations humaines perpétrées par l’armée syrienne. S’en suit un passage australien manquant de singularité et non exempt de clichés sur la responsabilité.
Puis l’arrivée en Syrie et les épreuves pour retrouver son foyer constitue la meilleure partie du film et une certaine empathie naissait.
Mais hélas tout ce qui était possible d’éprouver est annihilé par cette hallucinante séquence finale pour ma part totalement incomplète, qui condamne la tentative de créer au lieu de se baser sur une véritable anecdote qui aurait sans doute fait mouche. Et c’est vraiment dommage car les prises de vues notamment floues sont prodigieuses et j’ai été néanmoins touché par les rôles féminins du film, notamment médicaux.
Se laisse néanmoins voir mais avec une frustration certaine et, je le reconnais, contradictoire.