Nevermind

Dans ma critique sur le film 1981, je mentionnais que j'aimais bien regarder des films québécois. Aujourd'hui, je me rends compte que l'on est bien en mesure d'en arriver au pire (je suis québécois). Avant toute chose, je tiens à préciser que j'aime toujours regarder des films québécois et que je ne vais pas m'en empêcher à cause de ce film (en effet, ça serait assez con de ma part de juger tous les films d'une nationalité en me basant sur un seul film, surtout que mon film préféré EST un film québécois). J'aimerais aussi faire une mention spéciale au film Le Survenant, qui s'est mérité une place dans mon Flop 10 Films.

Le Survenant, c'est quoi ? C'est l'histoire d'un homme alcoolique qui arrive soudainement dans la vie d'une petite famille en campagne. Jamais dans l'histoire on ne connaîtra son nom, il sera toujours surnommé "Le Survenant" ou "Venant". Et puis c'est tout. Il n'y pas d'histoire, pas de rebondissements, mise à part la "pseudo" histoire d'amour entre le personnage principal et une voisine.

Mais sincèrement, là n'est pas le réel problème du film. Ce qui est réellement problématique, c'est qu'il essaie trop d'être fidèle au livre. C'est là que l'on voit que ce n'est pas nécessairement toujours une bonne chose. Les jeux d'acteurs sont extrêmement mauvais... On a l'impression que les personnages nous lisent le livre en temps réel. Les dialogues sont beaucoup trop précis et ça ne sonne pas du tout naturel. C'est dommage, car habituellement, j'aime bien Jean-Nicolas Verreault.

Comme je l'ai mentionné précédemment, être fidèle à un livre ne crée pas nécessairement un bon film. Au contraire, si l'on est trop fidèle, ça donne quelque chose comme Le Survenant. Un film basé sur un livre n'a pas besoin d'être totalement exact pour être bon. Prenons l'exemple de Shining. Le film de Kubrick n'a absolument rien à voir avec le roman de King, et pourtant, Shining est l'un des films les plus cultes de la planète. Il faut arrêter de juger un film sur son livre, c'est totalement ridicule. Ce n'est pas le livre que l'on critique, c'est le film !

Vous allez me dire que dans cette critique, je me fie moi-même au livre, et vous avez raison. La différence est que dans ce cas, il y a bien une raison pour laquelle le film est mauvais, et cette raison est qu'il se fie beaucoup trop au livre.