Marco Bellochio est un nom qui revient sûrement dans l'actualité cinématographique ces dernières années. Et pour cause,
à 84 ans, il est encore très productif et surtout ses derniers films semblent unanimement acclamés par la critique et les cinéphiles du monde entier.
Comme j'avais seulement vu de lui Les poings dans les poches, l'opportunité qui s'est présentée à moi de découvrir Le saut dans le vide était idéale pour découvrir sa filmographie. Avec Piccoli et Anouk Aimée à l'affiche, j'avais très peu de chances d'être déçu.
Le film est souvent classique dans la forme, mais jamais austère et surtout la narration est plutôt originale. On découvre les personnages au fil du temps, on débarque dans leur monde et on ne comprend pas tout dès le début du film. Mais au fur et à mesure que les pièces du puzzle s'assemblent et que l'ambiance se développe, les séquences marquantes semblent s'enchainer. C'est surtout autour des gosses pour ma part que ça m'a un peu interpellé. Ils sont filmés comme des abeilles dans une ruche dans ce film, toujours en activité et peu caractérisés, alors que les adultes sont au bout de leur vie.
La photographie est un peu poussiéreuse mais pas dans le mauvais sens du terme. Ça contribue à l'ambiance dérangeante du film et en ce sens c'est très réussi.