un banal slasher, une Série B à voir entre amis et au second degré sous peine de ne pas y adhérer.

Le sadique à la tronçonneuse (1982) aka "Pieces" (ou "Mil Gritos Tiene La Noche" pour son titre original) est un slasher horrifique espagnol qui a bénéficié récemment d'une restauration orchestrée par la Cinémathèque de Madrid. Ce film d'horreur à petit budget s'avère très nanardesque de part son scénario ou le jeu de ses acteurs.
L'intrigue se déroule à Boston dans les années 40, on y découvre un jeune garçon surpris par sa mère alors qu'il s'amuse à reconstituer un puzzle représentant une femme nue. Sa mère, dans un excès de folie, fouille sa chambre de fond en comble et tombe sur des revues pornographiques. Ni une ni deux, le jeune garçon (un psychopathe en herbe) assassine sa mère à coups de hache (en pleine tête !). 40 ans plus tard, dans un campus, des meurtres sont perpétrés avec une rare violence. A chaque fois, ce sont des femmes qui en sont les victimes (découpées en petits morceaux à la tronçonneuse !). Sous la forme du célèbre jeu de société Cluedo®, Juan Piquer Simon nous fait découvrir différents protagonistes évoluant dans le campus, du proviseur en passant par le professeur d'anatomie (!), de l'élève lèche-cul en passant par le jardinier (sosie officiel de Bud Spencer) qui se balade jamais sans sa tronçonneuse, l'enquête de police nous entraîne dans les recoins du campus où les meurtres s'enchaînent les uns après les autres. Comment arriver à voir ce film sérieusement ? C'est clairement impossible, entre les acteurs au physique improbable, la B.O hideuse, répétitive et qui n'a absolument pas sa place ici, sans parler des running gag avec les brancardiers (toujours là pour ramasser les morceaux) ou alors (le must !) l'apparition furtive du sosie de Bruce Lee qui n'est autre que le prof de kung-fu de l'un des principaux protagonistes (on se demande d'ailleurs ce qu'il vient faire là, fou rire assuré !). Le film de Juan Piquer Simon s'avère au final n'être qu'un banal slasher, une Série B à voir entre amis et au second degré sous peine de ne pas y adhérer.

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RENGER
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le 6 avr. 2012

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RENGER

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