On s'assoit et on fait le point.

Wish I was here, la deuxième réalisation de Zach Braff s'inscrit directement dans la continuité de Garden State malgré les 10 ans qui séparent les deux films. On pourrait presque y voir deux moments de vie d'un même personnage d'ailleurs acteur dans les deux films.
Ici, l'acteur/réalisateur s'attarde sur une nouvelle période de la vie où il fait encore une fois converger passé, présent et futur à travers plusieurs générations de personnages. Si Garden State se limitait à deux, Wish I was here en mélange 3.
Fils, père de deux enfants et mari rêveur encore un peu enfant sur les bords, Aidan doit jongler entre sa passion pour le cinéma, son métier d'acteur et ses responsabilités de père. Deux rôles qui s'opposent au travers de ses enfants et de son père, en sursis à cause du retour d'un cancer. Comme pour Garden State, on retrouve la sensibilité de Braff derrière chaque plan, chaque musique, derrière des personnages étoffés et des idées farfelues, parfois drôles, parfois touchantes. Un poil trop larmoyante et prévisible, cette nouvelle réalisation du J.D. de Scrubs n'en reste pas moins appréciable et pleine d'idées. Car si à première vue, le film manque de substance, il n'en reste pas moins un très bon remue-méninges sur le sens de la vie, sur nos rêves et sur nos responsabilités, sur le besoin d'être pour soit et la nécessité d'être pour nos enfants, sur ce que nous comprenons de la vie à mesure que nous la traversons, sur ce que nos parents nous laisse et sur ce que nous transmettons à notre tour à nos enfants.
Bien moins emmené et drôle que Garden State malgré un moment en segway absolument hilarant, Wish I was here montre néanmoins la maturité acquise par l'artiste et la profondeur de ses peurs, de ses envies et de ses questionnements. Un "feel good" moovie qui a le mérite d'interroger tout en divertissant et qui se bonifie chaque minute après son visionnage.