Déprimée à la suite d'une rupture, Lydia est une sage femme qui s'enferme dans son travail. Jusqu'au jour où elle commet l'impensable, de manière irréfléchie. Elle va "emprunter" le bébé de sa meilleure amie pour faire croire à un amant de passage que celui-ci est papa...
Un pitch apparemment tiré d'un fait divers (!), qui aurait pu donner lieu à une comédie ou à un thriller sordide. Au lieu de ça, on est plutôt dans un drame assez ardu.
La première moitié est un peu longue. Alourdie par une voix off pas forcément nécessaire, tandis que la protagoniste est assez antipathique (bien que Hafsia Herzi soit adéquate dans le rôle). Mais c'est réalisé avec délicatesse, et je souligne notamment les parents qui ont accepté de filmer leur accouchement pour meubler un long-métrage de fiction !
Néanmoins ça s'enflamme dans la seconde moitié, à mesure que la spirale de mensonges spontanés s'emballe pour aboutir à un inévitable mur. Et là c'est très bien dosé, et l'on ne peut s'empêcher d'avoir de l'empathie pour les personnages tournant autour de Lydia. Son amant innocent devenu papa aimant, qui n'a aucune idée qu'il va finir par se prendre la vérité dans la figure. Et les "vrais" parents, qui ne mesurent pas que leur confiance est largement abusée.
Un sujet intéressant, pour un film qui prend tout de même aux tripes.