Le quatriéme homme !

Aprés la volée reçu par Spetters, Le quatriéme homme était promis à un bide dans les dalles. L’occasion pour Verhoeven de répondre aux critiques par le biais d’un film malheureusement en dessous de ses habitudes…

Adaptant un roman de Gerard Reve, le film en profite pour en faire son personnage principal… Et commence d’emblée par une scéne symbolique voyant une araignée dévorer ses amants. Et s’il y a nécessité d’insister sur cette scéne, c’est que la suite du film sera aussi gavé de symbole en tout genre, au point de se demander si ce n’est justement pas un film SUR les symboles. Verhoeven expliquera plus tard qu’il a voulu se moquer des critiques en blindant son film de références inutiles pour les occuper plus que de raisons et les laisser se noyer dans leurs théories. Une explication qui fera pleuvoir sur lui une nuée d’insulte et signera la fin de sa carriére hollandaise (même si son film suivant sera encore co-produit par les Pays Bas).

Pour revenir sur le film, il raconte l’histoire d’un écrivain célébre, devenant le 4éme mari d’une riche veuve, les 3 autres autres étant décédés de façons mystérieuses. Histoire d’en rajouter une couche, le film restera trés vague et avare en explications du début à la fin mais profitera de qualités esthétiques indéniable (Jan De Bont fait encore des miracles). Il est alors dommage que l’oeuvre, qui préfigure cependant certains aspects de Basic Instinct, notamment dans la relation entre Gerard et la femme, soit clairement moins passionnante que les précédentes de sa période hollandaise…