On ne retrouve pas la précision dramaturgique du premier volet dans cet épisode 2 boursouflé, qui fait l'effet d'une version longue.
Ici on manque complètement d'ancrages émotionnels, pas aidé par un Al Pacino impénétrable, jamais en danger. Kay (Diane Keaton) aurait pu incarner l'aspect sensible du film mais sa présence est trop maigre pour imprimer.
Où sont les moments de grâce du premier ? Ici, on se complait dans la langueur, on se regarde filmer. A part des second rôles qui apportent de la couleur (Pentangeli, Fanucci), on est face à un film glacé.
On se fait promener d'époque en époque d'une manière très mécanique dans un récit qui manque de direction. L'histoire autour de Fredo ne dessine pas suffisamment un arc pour Michael. Le suspense sonne faux. Michael était déjà l'être machiavélique et sanguinaire à la fin du 1.
Du coup, j'ai enfin compris la blague dans Barbie sur les mecs qui se paluchent sur Le Parrain.