Abandonnée par sa mère, Tomoko est vendue à une maison de geishas. Rejetée par celui qu'elle aime, elle devient aubergiste et mène sa vie en solitaire. Le film de Keisuke Kinoshita raconte près de 50 ans d'une vie et de l'histoire du Japon dans une fresque qui s'étend sur plus de 3 heures 20. Pas de temps mort cependant même avec ses nombreuses scènes de conversations/confrontations entre mère et fille puisqu'il s'agit là du thème principal du film, adapté d'un roman japonais. Kinoshita est toujours considéré comme en-dessous des grands cinéastes japonais classiques (Kurosawa, Mizoguchi, Ozu, Naruse) mais il atteint parfois leur niveau comme par exemple dans le magnifique Les 24 prunelles. Le parfum de l'encens est inférieur, par excès de sentimentalisme principalement, mais contient de très nombreuses scènes remarquables, un sens des transitions et des ellipses ébouriffant et une mise en scène d'une grande sûreté. Sans parler de sa direction d'acteurs, d'actrice surtout, avec une Mariko Okada extraordinaire de bout en bout.

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le 18 juin 2020

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