Le Moine sacrilège par Ryo_Saeba
Début de l'ère Taisho à Tokyo, un moine bagarreur aimant le jeu, les femmes et l'alcool, s'improvise le justicier des prostitués. Ce moine c'est Shinkai, interprété par le fameux Tomisaburo Wakayama, connu pour avoir joué quelques années plus tard dans la saga des Baby Cart.
Avec Gokuaku Bozu, le réalisateur Kiyoshi Saeki, qui a réalisé pas mal de Yakusa Eiga avec Ken Takakura, va lancer la carrière de Tomisaburo Wakayama ainsi qu'une nouvelle série de films puisque c'est pas moins de quatre suites qui seront réalisées par la suite. On suit donc la genèse de ce moine débauché tantôt comique (ses nombreuses prouesses sexuelles), tantôt tout ce qu'il y a de plus sérieux (ses prouesses martiales). On oscille donc entre les scènes humoristiques dans lesquelles Shinkai, les fesses à l'air, se fait monter par une jolie demoiselle, et les scènes plus dramatiques qui sont parfois même un peu trop pesantes sur le récit (la mort de la mère).
Mais les amateurs d'action en auront également pour leur argent puisque dans ce 1er volet, Shinkai se frotte avec les Yakusa qui abusent des jeunes campagnardes venues à Tokyo dans le but de gagner un peu d'argent. Chose originale : il n'y a aucun combat au sabre, puisque hormis les combats à mains nues qui dominent le métrage, Shinkai n'utilisera qu'un sabre en bois pour un final haut en couleur suivi d'un bref mais très bon duel.
Gokuaku Bozu est donc un divertissement sympathique et efficace, alliant comédie, action et drame à bonnes doses, et avec un Tomisaburo Wakayama déjà très charismatique. Il vous suffit simplement de lancer le film et ensuite, comme dirait Shinkai juste avant de se mettre au travail en soulevant la robe d'une de ses conquètes : « Itadakimasu » !