A quoi reconnait-on un film culte?
Généralement, au fait que je ne l’ai pas encore vu.
Ici je connaissais titre, affiche, certaines scènes et surtout la musique: vous la connaissez tous aussi, ok c’est culte alors.
Le lauréat c’est Dustin Hoffman qui arrive à un tournant de sa vie: alors qu’il avait tout consacré à ses études, le voilà un peu sonné, ayant atteint l’objectif, et hésitant sur son avenir pendant que d’autres se chargent de l’écrire pour lui.
L’empressement de l’entourage renforce son sentiment d’oppression, sa crainte de ne pas avoir su profiter de sa jeune vie, et son envie de s’échapper de ces tourments.
Il se trouve que Mrs Robisnon (celle de la chanson que vous fredonnez dès qu’on évoque le titre du film…. voyez comme c’est bien fait!) s’ennuie dans sa vie et qu’elle a un faible pour les petits jeunes perdus.
Elle a surtout envie de rassurer son égo en se prouvant qu’elle peut encore plaire oui.
Mrs Robinson n’étant pas facile en affaire, elle va faire du petit lauréat une seule bouchée, oubliant un peu vite que le temps n’est pas l’allié de la femme mariée et un peu défraichie, surtout si ladite femme a donné naissance à une fille qui a hérité de sa beauté.
Sans en raconter plus, le lauréat est agréable à suivre parce qu’on croit aux quêtes des personnages, qu’on s’y retrouve plus ou moins, qu’on comprend ce qui leur arrive (même sans avoir vécu ce genre de relation), que les dialogues sont bien écrits, l’histoire assez fluide à suivre, et surtout, surtout, rythmé par les voix envoutantes de Simon and Grafunkel qu’on se dépêche d’aller écouter dès la fin du film.
Tout est absolument délicieux dans ce petit bijou, et s’il n’était pas déjà culte, il mériterait de le devenir!