Vendetta

Ange Orahona (Yves Montand), un truand corse exilé à New York rentre au pays pour assister sa mère gravement malade. Les affaires de famille remontent à la surface.

Granier-Deferre construit progressivement l'ambiance. Installés entre les silences et les paroles, nous comprenons lentement la situation familiale dans laquelle Ange est venu se jeter, et comment sa présence est interprétée. L'ennui, c'est que ça prend tout le film avant l'explosion de la dernière scène.

D'autres s'intérressent au GR 20, à la charcuterie corse ou aux chants polyphoniques. Granier-Deferre analyse le fonctionnement de la vendetta de façon presque documentaire: comment une réflexion ironique dans un conflit de propriété peut déclencher une réaction d'orgueil exagéré qui entrainera un meurtre qui ne sera que le premier dans un conflit qui engagera deux familles sur plusieurs générations. On ne peut savoir quand cela s'arrêtera. On peut penser que, dans ce cadre, le premier qui déclenche les hostilités est un crétin qui lèguera la vendetta à ses enfants et petits enfants.

Mais Ange, n'est pas Colomba et Granier-Deferre n'est pas Mérimée.