Rainer Werner Fassbinder, à Munich, dans la nuit du 10 juin 1982, gît sur une pile de feuilles griffonner, partiellement achever, des résidus d’écriture, des restes de lui, un mouvement de lui non-achever, l’ogre allemand, est mort.


Ager de seulement 37 ans, avec un palmarès d’une quarantaine de films et de 2 séries, l’un des symboles du nouveau cinéma allemand et aussi dramaturge et écrivain aborde l’une des carrières les plus prolifique de l’histoire du cinéma.


Un homme, qui a comme on le voit rarement dans le cinéma sus être traversé par un instinct de création sans limite, une valeur d’invention et d’imagination qui vont faire de lui ce qu’il est dans la conscience populaire, mais aussi un instinct qui vas le nourrir et se nourrir de lui, un échange qui va se transformer en syndrome transfuseur-transfusé.


« C’est la fin du monde » disait péjorativement Jean-Marie Straubb à l’égard du cinéma actuelle de Fassbinder, là où les critiques piquantes de Straubb peuvent être acquiescer ou non, cette idée de fin du monde rentre quand même dans une certaine vision du cinéma de Fassbinder cependant non dans le propos de Straubb, le cinéma de Fassbinder est en quelque sorte la fin d’un monde ou son expression relative.


N’ayant vue qu’une dizaine de c’est film, n’ayant lus qu’une seule de, c’est interview et feuilleter une très courte et partielle biographie, je suis rentrée dans une attention tout particulier sur ce réalisateur aux multiples facettes, à la vie tumultueuse et aux idées politiques proche des miennes.


L’ogre comme surnommer, pour son physique atypique et sa carrière monstrueuse, une bête cinématographique qui au rythme des années, c’est vu produire jusqu’à 4 films annuellement, Fassbinder, à exister par le cinéma.


Si une scène devait incarner le cinéma de Fassbinder, ce serait la scène d’introduction du Mariage de Maria Braun, une affiche avec le portrait d’Hitler, qui explose laissant un trou béant à travers un mur de brique rouge, derrière, Maria Braun en train de se marier avec un SS, sous une ville bombardé.


Matière, provocation et histoire.


Fassbinder, explore l’histoire, il la dévoile, à travers les lieux qu’il fréquente, son bureau ou encre et cocaïne ce mélange, plonger dans le noir de la nuit agis comme incubateur.


L’amour est froid pour Fassbinder, il est au choix impossible, soit une manne d’exploitation, une domination de classe ou un jeu morbide et lubrique, l’amour est d’après lui un élément douloureux qui ne vise qu’à se finir sous la douleur ou la mort.


L’amour est plus froid que la mort, comme est nommer l’un de c’est film, dés le début de sa carrière, Fassbinder cherche à exposer une vision quasi-nihiliste des émotions, nihilisme qui fait effet de révélateur, le rapports de domination comme dans Le Droit du plus fort, Franz Biberkopf, prolétaire, gagne à la loterie et ce fera exploiter par son amant, fils d’industriel allemand, dans Tous les autres s'appellent Ali, Ali et Emmi, l’un travailleurs immigrés marocain dans le début de la quarantaine et l’autre une travailleuse allemande dans la soixantaine, les deux, d’origine et d’âge différente, le couple vas commencer à être broyer par le regard porter sur leurs amours, dans prenez garde à la sainte putain, Jeff, un portrait lointain de Fassbinder est amoureux de Ricky, un prostituer qui ne se définis lui-même come non-attirer par les hommes.


Toute, c’est relation, ou l’amour est impliquer ne sont qu’une impasse vouer à la douleur, mais qui font un processus de double négatif, celle de l’amour impossible ou douloureux, mais aussi le processus de révélateur du négatif de la société, mais surtout de l’histoire.


L’histoire est l’un des aspects les plus importants dans la cinématographie de Fassbinder, née peu de temps après la chute du Reich, anti-fachiste et anarchiste, il a sus durant toute sa carrière remuer le tabou du nazisme et c’est reste dans la société allemande.


L’histoire d’une Allemagne qui cherche à fuir le passait, mais que ne sais pas se projeter vers demains, une perdition, un enfermement.


Une histoire coincée, dans des appartements allemands, dans des cages d’escalier, coincer derrière des murs de briques rouges et un poster d’Hitler, seulement, l’explosion ne vas pas tarder, la fin du monde.


Le capitalisme ce mus dans c’est film comme une matière active, elle prend marche et joue comme activatrice, dans la troisième génération, le capitalisme utilise des terroriste gauchiste à son fonctionnement, le pouvoir de réaction ne pourra que renforcer la force de l’état et donc la protection des valeurs bourgeoise, qui comme dans la scène de la salle de classe, « sont les valeurs du Reich, famille, patrie, travaille et ordre », le néo-libéralisme dans Lola une femme allemande, vas progressivement remplacer et écraser von-bohm, un administrateur incarnant une vision passer et idéaliser du capitalisme, pendant que son adversaire Shuckert et son amante Lola, incarne ce néo-libéralisme pendant que celle-ci vend son corp dans ce club de striptease gérer par Shuckert.


Le monnayage de la chair est une idée qui à tendance à revenir chez Fassbinder, fils d’un médecin spécialisé dans les travailleurs et travailleuses du sexe, il fut très jeune en contact avec cet univers qui lui-même rejoindra par besoins d’être considéré comme désirable.


Cette idée donc reviens souvent, que ce soit dans le cabaret de Lola une femme allemande, ou dans le bar secret pour les Américains dans lequel le Maria Braun va commencer à travailler, cette présence américaine, cette domination et cette présence quasi-constante incarner par Günther Kaufmann, un des acteurs fétiches qui reviens quasiment systématiquement comme un soldat américain pour Fassbinder.


Entre les murs d’un cabaret sombre, du hall d’un bâtiment sur lequel les regards se tourne tous vers un couple innocent, dans un bar gay miteux, dans un cabinet de docteur brulant de surexposition, les thématiques de Fassbinder ce font échos, comme une voix qui rebondis sur les parois d’un mur craqueler, un infinis échos, le temps est coincé, à rebondir entre les murs, dans un besoin de devenir et d’avoir était.


Ce temps mis à l’arrêt, ou la maison de Veronika Voss, star du Reich déchus et addicte, une maison plonger dans l’ombre, ou sur chaque objet, un voile fantomatique est posé sur chaque objet, la poussière du présent ne peu se poser mais les objets du passé son bloquer, le temps est à l’arrêt, immobiliser, une faille, une Allemagne en perte de reperd qui hésite où mettre les pieds.


C’est donc une très grande violence qui s’anime, celle des antagonismes, les négatifs qui se dévoilent par eux même, Fassbinder s’alimenter et alimenter son cinéma, cependant cette douleur, c’est objet et lieu, on finit par plus se nourrir de lui, Fassbinder, le 10 juin 1982 est mort.


Coincer entre demain et hier, emporter par l’addiction qui détruit la notion de temps, Fassbinder par ça vie autodestructrice à cependant sus, pendant un temps, transmettre une forme de réalité, une constatation équivoque de ce que l’Allemagne fut, est et pourrait être, une forme de réalité qui questionne elle-même sur ça matérialité et ça consistance, puisqu’au final, Fassbinder nous à toujours placer comme l’observateur derrière un mur de brique rouge qui explose sur le portrait de Hitler.


Matière provocation et histoire.

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le 16 oct. 2023

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