Ce film hésite entre plusieurs genres cinématographiques sans jamais s'engouffrer entièrement dans un.
Pas vraiment une comédie, pas entièrement une romance, pas réellement un biopic ou une critique sociale.
Pourtant, cette indécision ne lui préjudicie pas. L'équipe est au contraire parvenue à trouver un bon équilibre.
Là où ça pêche, c'est plus dans l'absence de prise de risques : tout est très lisse, très propre.
Lorsque l'on frôle un choix du personnage principal qui pourrait être contestable ou sulfureux, c'est pour mieux éteindre quasi immédiatement le feu.
Ce côté un peu trop sage m'empêche de m'attacher au personnage et d'avoir de l'empathie.
Même la patronne censée être tyranique reste très soft. Hormis des coups de fils à des heures indues, un ton désagréable et quelques demandes extravagantes, on n'a pas une cruella comme voudrait nous le faire croire le scénario.
Il y a un problème de caractérisation des personnages: ne restez pas au milieu du gué, assumez ce que vous voulez faire de vos personnages.
Heureusement que le personnage de Stanley Tucci est présent pour, de temps en temps, distiller des répliques acerbes et des constats désabusés sur le monde de la mode ou la société en général.